Rocket | Josiah Didier : Autrefois espoir du CH, aujourd’hui vétéran aguerri

Avant le match d’ouverture locale du Rocket de Laval face aux Canucks d’Abbotsford, l’entraîneur-chef du Rocket, Pascal Vincent, s’entretient avec Stéphane Leroux.
LAVAL – La photo a été prise en 2013 au Complexe sportif Bell de Brossard. C’est celle que vous trouverez sur la fiche HockeyDB de Josiah Didier.
Sa première officielle dans les couleurs du Canadien.
Josiah Ddier Photo officielle de Josiah Didier avec le Canadien de Montréal en 2013. (Francois Lacasse/NHLI via Getty Images)
Le défenseur n’était alors âgé que de 20 ans et s’apprêtait à amorcer sa troisième campagne dans la NCAA avec les Pioneers de l’Université de Denver. Deux ans plus tôt, il avait été un choix de 4e ronde du Tricolore, le 97e au total du repêchage de 2011.
Ça ne vous dit rien? On vous pardonne. Même nos amis experts qui participent régulièrement aux « Quiz » portant sur le Canadien et qui sont publiés sur notre toute nouvelle chaîne YouTube Balle Courbe fendraient l’air. Surtout Michel Laprise.
Après sa carrière universitaire, Didier n’a joué que 100 matchs avec le club-école de l’organisation montréalaise, d’abord chez les Bulldogs d’Hamilton à la fin de la campagne 2014-2015, puis avec les IceCaps de St. John’s lors des deux saisons suivantes.
Le voilà toutefois de retour là où tout a commencé. Dans la filiale du CH, huit ans après l’avoir quitté.
Privé de quelques-uns de ses défenseurs réguliers, notamment David Reinbacher, William Trudeau et Joshua Jacobs, le Rocket de Laval a offert un contrat d’essai professionnel de 25 matchs au vétéran de 32 ans lundi dernier.
« C’est comme si je bouclais la boucle », se réjouissait-il jeudi, à la veille de l’ouverture locale de l’équipe à la Place Bell contre les Canucks d’Abbotsford. « J’aurai joué pour le club-école dans trois villes distinctes, c’est très cool! »
Didier n’a plus sa chevelure rouquine de 2013, la calvitie ayant eu le meilleur sur celle-ci. Son visage imberbe a lui aussi disparu, dissimulé sou une barbe fournie, mais grisonnante nous rappelant que le temps a passé depuis qu’il s’être vêtu de bleu, de blanc et de rouge pour la dernière fois.
L’arrière s’appuie aujourd’hui sur un vécu de 537 matchs dans la Ligue américaine, saisons régulières et séries incluses après des séjours subséquents chez les Checkers de Charlotte, les Bruins de Providence et les Griffins de Grand Rapids. Au fil de ceux-ci, il a remporté la Coupe Calder en 2019 avec les Checkers et a été élu capitaine des Bruins et des Griffins.
« Tu le vois arriver avec son 500 matchs d’expérience, c’est un homme », signalait l’entraîneur adjoint du Rocket responsable des défenseurs, Daniel Jacob.
« Il a déjà une présence dans le vestiaire, sent l’enseignant. Avec Trudeau, Reinbacher et Jacobs qui sont à l’écart, c’est une belle opportunité pour lui et pour nous. Il est excité de se joindre à l’organisation pour une deuxième fois et on va travailler avec lui pour voir si on est capable de l’inclure là-dedans. »
À savoir à quel moment il effectuera ses débuts avec le Rocket, Jacob n’a pas voulu se prononcer jeudi.
Sans contrat au terme du dernier calendrier, Didier patientait et s’entraînait à la maison jusqu’à ce que les Lavallois ne l’appellent à la rescousse. Or, toute l’expérience du monde ne suffit pas pour se remettre en jambes.
« Ta première game, ta première pratique, elle est tout le temps off, même si tu as fait tous tes devoirs. On doit s’assurer qu’il va être mis dans les bonnes prédispositions pour performer », a expliqué Jacob.
Briller pour Didier, ce n’est pas de remplir le filet adverse, comme le laissent deviner ses 22 buts et 61 passes amassées en carrière dans la LAH.
« Bloqueur de lancers professionnel. »
C’est ainsi qu’il se décrit dans la biographie de son compte Instagram.
« J’en fais ma fierté », insiste le colosse de 6 pi 3 po et 225 lb qui ne compte plus les fractures qu’il a dû soigner.
« Que ce soit en mettant mon corps dans la trajectoire de la rondelle ou en donnant une mise en échec pour réaliser jeu, tout ce que je fais, c’est pour aider l’équipe à gagner. »
Si c’est ce soir, tant mieux, car l’opposition sera relevée. Le Rocket accueille en effet les champions en titre de la Coupe Calder.
« La partie amusante de la LAH, c’est que chaque année il y a un roulement de 25 à 30 % des joueurs dans chaque équipe. On verra donc [de quoi auront l’air les Canucks], mais si je sais une chose, c’est que c’est une équipe qui travaille dur », prévient Jacob à l’aube du rendez-vous contre la visite d’Abbotsford.
« C’est notre ouverture locale, l’énergie sera à son summum pour nous. Ce sera un défi à la fois relevé et amusant. »




