À l’approche du changement d’heure automnal, dans la nuit du 1er au 2 novembre prochains, une question subsiste: le gouvernement du Québec ne voulait-il pas, possiblement, abolir la pratique? Voici où on en est.
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L’an dernier à pareille date, des débats étaient en cours pour établir s’il faudrait ou non abolir cette coutume au Québec, alors que le gouvernement provincial avait mis sur pied une consultation publique du 22 octobre au 1er décembre 2024 pour tâter le pouls de la population.
Le ministère de la Justice contestait alors l’utilité de la pratique, en soulevant le fait que, selon des études récentes, le changement d’heure aurait des répercussions sur le quotidien, la santé et l’économie des citoyens.
Des conclusions qui se font attendre
Durant près d’un an, les conclusions de la consultation publique se sont fait attendre, si bien qu’il n’est pas encore clair si le Québec poursuit ou non sa lancée dans cette direction.
Lors de la rentrée parlementaire à Québec vers la fin du mois de septembre, le ministre Simon Jolin-Barrette a admis que mettre fin au changement d’heure est plus compliqué que prévu, si bien que les Québécois devront encore ajuster leur montre pour l’instant, rapportait Le Journal le 29 septembre dernier.
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Une décision provinciale ou fédérale?
La décision d’abolir le changement d’heure revient à chaque province et territoire, et certains, comme la Saskatchewan, le Yukon et quelques régions de la Colombie-Britannique, ne changent déjà plus l’heure.
L’Ontario aurait par ailleurs adopté à l’unanimité un projet de loi en 2020 pour l’abolir dans sa province, mais attendrait toujours l’adhésion du Québec et de l’État de New York, avec qui il partage des échanges commerciaux, selon Global News.
Même au Québec, certains secteurs vivent à leur rythme: la Minganie, qui inclut l’île d’Anticosti, vit à l’heure normale ou avancée de l’Est, tandis que la Basse-Côte-Nord vit à l’heure normale de l’Atlantique toute l’année.
Et certaines zones situées près du Labrador, comme Blanc-Sablon, ne changent plus l’heure.
Par contre, la députée libérale fédérale Marie-France Lalonde a indiqué au début du mois d’octobre vouloir déposer un projet de loi parlementaire, pour demander au gouvernement canadien d’adopter une heure unique et permanente pour l’ensemble du pays, selon Global News.
Abolir le changement d’heure: avantages et inconvénients
En effet, un rapport se basant sur diverses études, publié dans le Journal of Clinical Medicine en 2019, aurait démontré des effets négatifs au changement d’heure bisannuel, dont un risque accru de nombre de crises cardiaques dans les semaines suivant la pratique, à l’automne et au printemps, a rapporté Global News.
Une étude menée en Finlande en 2016, publiée dans la revue Sleep Medicine, aurait également démontré une hausse notable d’accidents vasculaires cérébraux (AVC) dans les deux jours suivant le changement d’heure, selon le média anglophone.
Cette pratique vient dérégler le cycle de sommeil, ce qui entraînerait aussi une hausse du risque de cancer, d’obésité, de maladies cardiovasculaires et de diabète, selon ce qu’aurait indiqué à Global News la Dre Joanna Fong-Isariyawongse, professeure de neurologie à l’Université de Pittsburgh.
Initialement, cette pratique avait été mise en place simplement pour permettre de profiter d’une heure de plus de soleil par jour.
