De passage à Tout le monde en parle | Paul St-Pierre Plamondon admet avoir été « trop dur » avec le milieu culturel

« Si c’était à refaire, j’aurais des mots moins durs. » Après avoir suscité un tollé en décochant une flèche au milieu culturel cette semaine, Paul St-Pierre Plamondon fait marche arrière et présente ses excuses.
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21 h 14
« J’ai réagi spontanément avec une forme d’indignation », a reconnu le chef du Parti québécois, questionné sur le plateau de Tout le monde en parle dimanche soir.
« La vacuité intellectuelle et l’aplaventrisme d’une partie substantielle du milieu culturel québécois sont franchement gênants, j’ai honte », avait décrié le leader indépendantiste sur X, mardi. Il avait alors partagé un article de Radio-Canada, traitant de l’accueil positif de Marc Miller comme nouveau ministre fédéral de l’Identité et de la Culture canadiennes.
Mercredi, M. St-Pierre Plamondon en avait rajouté une couche, affirmant carrément que le milieu culturel manquait de « loyauté » et de « décence » envers le Québec en raison des « louanges » à l’intention du ministre Miller.
« Je ne visais pas tout le milieu »
Lorsqu’appelé à persister sur son opinion ou à calmer ses ardeurs, l’élu a choisi la seconde option.
Évidemment, je ne visais pas tout le milieu culturel. […] Je m’en excuse, c’était des mots trop durs.
Paul St-Pierre Plamondon, sur le plateau de Tout le monde en parle
Au courant de la semaine, de nombreux artistes et chroniqueurs ont exprimé leur désaccord avec le chef péquiste. Sa déclaration sur le « manque de loyauté » a fait le tour des médias.
À cet effet, il tient à le préciser : ses accusations de « vacuité intellectuelle et d’aplaventrisme » étaient dirigées envers les personnes citées dans l’article de Radio-Canada. Toutefois, « si c’était à refaire, j’aurais des mots moins durs », admet-il.
« Ça s’est mis à débouler ». Son intention de « manifester une inquiétude sincère » pour la culture québécoise en français était devenue « un tout autre débat », juge-t-il.
En revanche, là où PSPP refuse de se rétracter, c’est sur le plan de ses critiques envers Marc Miller lui-même.
« Marc Miller, Justin Trudeau et ce groupe-là, c’est probablement le groupe de politiciens qui a fait le plus mal au Québec sur le plan du français et de la culture de notre histoire récente. »
Le chef du PQ accuse les libéraux fédéraux de la « déconstruction de notre écosystème francophone au Québec », et maintient ne pas comprendre comment des acteurs influents en culture peuvent soutenir le nouveau ministre à Ottawa.




