Depuis le temps que tous les chasseurs et les intervenants du milieu attendaient de savoir, il n’y aura pas de tirage au sort universel pour le permis de chasse de la femelle orignal dans le nouveau plan de gestion. C’est ce que le Journal a appris hier. Le ministre responsable de l’Environnement, de la Lutte contre les changements, de la Faune et des Parcs, Bernard Drainville a rendu sa décision.
Le ministre a plutôt choisi d’y aller avec un tirage au sort dans certaines zones, là où la population d’orignaux est plus fragile. Pour le reste, le principe de l’alternance demeure, ce qui fera certainement le plaisir de nombreux chasseurs.
Rappelons que la rumeur voulait que le principe du tirage au sort pour l’obtention d’un permis pour la récolte d’une femelle orignal, serait appliqué dans toutes les zones du Québec. En prenant sa décision, le ministre a entendu le message des chasseurs qui n’en voulaient pas du tout.
Les zones jugées fragiles, où il y aura un tirage au sort, femelles et veaux, sont : la 3 Chaudière-Appalaches, la 4 Estrie Montérégie, la 5 Estrie, la 6 Estrie et Centre-du-Québec, la 7 Mauricie et Centre du Québec, la 8 Montréal, Montérégie et Basses-Laurentides, la 26 Mauricie et la 27 Capitale-Nationale. Dans ces zones, le tirage au sort remplacera le système d’alternance
Le ministre se garde le droit de réinstaurer le tirage dans d’autres zones, si la population venait à connaître des problèmes.
D’autres changements ont été apportés dans le dossier de l’orignal.
Ainsi, ces changements permettront le partage des permis parmi les membres d’une même expédition de chasse, pour la femelle et le veau. Les règles touchant la chasse de l’orignal mâle demeurent les mêmes.
Parmi les ajustements apportés, on note des modifications aux périodes et engins de chasse dans certaines zones et l’interdiction de vendre ou d’importer de l’urine naturel d’orignal, sur l’ensemble du territoire.
D’AUTRES ESPÈCES TOUCHÉES
Le ministre est allé plus loin dans sa révision des modalités de chasse, en incluant le cerf de Virginie, le petit gibier et le dindon sauvage.
Ainsi, pour le cerf de Virginie, dans les régions où la population de cerfs se porte très bien, un deuxième cerf pourra être récolté, à condition qu’un seul mâle soit prélevé. Il y aura aussi une nouvelle saison de chasse du cerf de Virginie dans la zone 18 soit la Côte-Nord.
Les amateurs de chasse de la zone 27 ouest seront certainement contents d’apprendre qu’un assouplissement des modalités de chasse a été annoncé. On veut ainsi tenir compte des réalités propres à chaque région.
PETIT GIBIER
Pour le petit gibier, le ministre a décidé d’apporter plusieurs changements afin d’harmoniser les périodes de chasse et de simplifier la démarche des chasseurs. Ainsi, dans plusieurs zones, de nouvelles périodes de chasse pour mieux aligner les dates d’ouverture de la chasse de la gélinotte huppée, au tétras du Canada et au lièvre d’Amérique seront en vigueur.
Dans les faits, la date d’ouverture sera désormais uniformisée et correspondra au samedi le plus près du 18 septembre, dans certaines zones : 5 Estrie, 26 Mauricie, 8 Montérégie, 9 et 15 Lanaudière, 9 ,11 et 15 Laurentides , 22 et 24 Nord-du-Québec.
Ces modifications n’influenceront en rien la durée de la saison qui se terminera toujours le 15 janvier, pour un total de 16 semaines de chasse.
DINDON SAUVAGE
Depuis que la chasse du dindon sauvage existe, il fallait obligatoirement suivre un cours afin d’obtenir un certificat pour l’achat du permis de chasse au dindon. Cette attestation spéciale est désormais retirée.
Pour la réglementation officielle qui régira la pratique de cette chasse, le ministre veut attendre la prépublication du règlement et les consultations. C’est alors que l’on dévoilera les modalités officielles pour cette chasse de plus en plus populaire. La démocratisation de cette chasse, fera certainement le bonheur de tous ces gens qui sont aux prises avec une population de dindons qui ne cesse d’augmenter et qui cause des maux de tête à plusieurs.
CHOIX RESPONSABLES
Le ministre a expliqué ses choix : « on a fait des choix responsables pour protéger la faune tout en maintenant l’accès à la chasse. Notre stratégie se base sur l’état de santé du gibier pur préserver la ressource au maximum. On ne veut pas de solutions mur à mur. Nos décisions tiennent compte de la réalité de chaque région. C’est comme ça qu’on va assurer la pérennité des espèces tout en préservant la pratique de la chasse, qui fait partie de notre histoire et de notre identité. »
