De retour d’un long voyage | La Victoire revient à Montréal avec le sentiment du devoir accompli

(Montréal) Les voyages forment la jeunesse, dit un célèbre dicton. Dans une équipe de hockey, ils aident souvent à instaurer un esprit de corps. Il semble que c’est ce qu’ont pu créer les joueuses de la Victoire de Montréal au cours des 10 derniers jours.
Publié hier à
20 h 22
La troupe de Kori Cheverie a complété un long voyage que l’on pourrait qualifier de réussi et qui l’a menée de Halifax, le 17 décembre, jusqu’à Seattle le 23 décembre, en passant par Vancouver à mi-chemin entre les deux.
Mais moins de trois jours après son dernier match, les joueuses de la Victoire étaient déjà de retour au boulot, vendredi après-midi, pour une séance d’entraînement en prévision de leur duel contre les Sceptres de Toronto samedi après-midi au Centre Bell.
Ce match, le troisième entre les deux clubs en décembre, offrira aux porte-couleurs de la Victoire l’opportunité d’évoluer dans un amphithéâtre où elles aimeraient sans doute jouer plus qu’une seule fois par saison.
Je suis absolument contente d’être retour après un long voyage. Évidemment, on revient sur la patinoire assez vite, mais c’est un match qu’on a toutes hâte de jouer, qu’on a encerclé dans notre calendrier pour une bonne raison. Donc, on a hâte de jouer devant nos partisans ici, au Centre Bell.
Ann-Renée Desbiens
Lors de son voyage à l’étranger, la formation montréalaise s’est fort bien débrouillée avec deux victoires et une récolte de cinq points sur une possibilité de neuf.
Après un gain en tirs de barrage de 2-1 à Halifax contre les Sceptres, la Victoire a infligé aux Goldeneyes de Vancouver un premier revers à domicile cette saison, 4-2 dans le premier match de Sandra Abstreiter devant le filet de la formation montréalaise.
Puis, à deux jours de Noël, la Victoire s’est inclinée 2-1 contre le Torrent de Seattle, malgré une solide performance de l’équipe montréalaise, surtout en deuxième moitié de rencontre.
« Nous avons fait de très bonnes choses. Chaque rencontre nous a apporté quelque chose de différent », a analysé la défenseuse Erin Ambrose.
PHOTO SARAH MONGEAU-BIRKETT, ARCHIVES LA PRESSE
Erin Ambrose
Si l’on regarde le match à Halifax, c’était probablement le pire des trois. Donc, obtenir deux points était vraiment important. Puis, on a récolté trois points énormes à Vancouver, après le déplacement. Ce n’était pas un déplacement idéal, mais je pense que nous avons très bien fait ce qu’il fallait pour gagner. Et puis, à Seattle, ça aurait été bien de pouvoir au moins obtenir un point (au classement). En fait, je pense que c’était peut-être notre meilleur match des trois.
Erin Ambrose
Pour quelques joueuses de la Victoire, dont Ambrose, mais aussi Marie-Philip Poulin, Laura Stacey, Desbiens, Nicole Gosling et l’Américaine Hayley Scamurra, ce long voyage avait été précédé par la présentation de deux matchs de la Série de la Rivalité entre le Canada et les États-Unis, les 10 et 13 décembre à Edmonton.
Cheverie a vécu la même randonnée que ses joueuses puisqu’elle a travaillé derrière le banc d’Équipe Canada.
« Je ne peux pas parler au nom des joueuses, car je ne suis pas dans leur corps, mais, il doit y avoir de la fatigue. Mais si c’était le cas, elles ne l’ont pas exprimé. Elles ne se sont pas plaintes pendant le voyage. Et jusqu’à la fin, elles ont donné tout ce qu’elles avaient », a affirmé Cheverie, en faisant allusion aux efforts de sa troupe pour créer l’égalité en fin de rencontre à Seattle.
« En tant que groupe, nous y avons fait face de front. Je suis satisfaite de ce que nous en avons retiré, mais je pense que les joueuses ont aussi beaucoup appris de ce voyage et à quel point il avait été exigeant », a ajouté Cheverie.
Au-delà des trois parties sur la patinoire, ce périple représentait une occasion idéale de tisser des liens au sein d’une formation où les nouveaux visages sont nombreux.
« Le fait d’être ensemble en tant que groupe pendant aussi longtemps crée forcément des liens, et il n’y a pas de meilleur moyen d’y parvenir », estime Ambrose.
« Je pense que certains joueurs de la LNH disent toujours qu’ils adorent de tels déplacements en début d’année, car cela leur permet de créer ces liens. Je pense que pour nous aussi, c’est formidable de vivre cela dès le début de la saison », a-t-elle aussi souligné.
Le match de samedi sera le troisième de la formation montréalaise au Centre Bell, et le plus hâtif. Aussi, il permettra à la défenseuse Jessica DiGirolamo de savourer l’expérience d’une façon différente que le 1er mars dernier alors qu’elle portait les couleurs du Fleet de Boston.
« Je me souviens seulement que les partisans nous huaient, comme lorsqu’une décision n’allait pas en faveur de Montréal. L’ambiance pour jouer était vraiment super, et la Victoire avait de la chance d’avoir ses fans de son côté », a raconté DiGirolamo.



