«Une performance remarquable» : la croissance française fait mieux qu’attendu au troisième trimestre

Le PIB de la France a connu une hausse de 0,5% entre juillet et septembre par rapport aux trois mois précédents, dévoile l’Insee ce jeudi. Une surprise dans un contexte d’incertitude politique et budgétaire.
L’économie française résiste, envers et contre tout. La croissance de la France a atteint 0,5% au troisième trimestre 2025 par rapport aux trois mois précédents, tirée par les exportations, selon une estimation provisoire de l’Institut national de la statistique qui dépasse sa prévision initiale. L’Insee anticipait une croissance de 0,3% entre juillet et septembre dans la deuxième économie de la zone euro, comme au deuxième trimestre, après +0,1% au premier trimestre.
Cette surperformance laisse augurer que la France dépassera la croissance de 0,7% attendue par le gouvernement en 2025. L’acquis de croissance, c’est-à-dire ce que serait la croissance annuelle si le PIB n’évoluait plus du tout en fin d’année, est de 0,8% à la fin septembre.
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Le ministre de l’Economie, Roland Lescure, a salué «une performance remarquable», dans une réaction transmise à l’AFP: «malgré les soubresauts politiques et les incertitudes internationales, nos entreprises investissent, exportent et font progresser le pays». «L’adoption rapide d’un budget qui préserve la confiance des entreprises et des ménages sera capitale pour maintenir cet élan», a-t-il ajouté.
La consommation des ménages augmente légèrement
Le budget pour 2026 est âprement débattu dans une Assemblée nationale sans majorité, où plane toujours la menace d’une censure du gouvernement. Les échanges se cristallisent notamment sur la taxation des plus riches, réclamée par le PS comme prix de son soutien après avoir obtenu la suspension de la réforme des retraites.
Malgré un environnement national instable et les tensions commerciales avec les Etats-Unis, l’économie française a bénéficié d’une accélération des exportations entre juillet et septembre, en particulier dans l’aéronautique. Les importations étant en repli, la contribution du commerce extérieur à la croissance du PIB atteint 0,9 point. Les investissements se sont redressés (+0,4% après 0,0%), tirés par ceux des entreprises (+0,9%) tandis que les investissements des ménages ont reculé (-0,4%).
Pilier traditionnel de la croissance, la consommation des ménages a augmenté légèrement de 0,1%, au même rythme que le trimestre précédent. La baisse de la consommation alimentaire est contrebalancée par le rebond de la consommation d’énergie.




