Victoire de Montréal | Erin Ambrose et le singe qui ne veut pas partir

Tout le monde croyait qu’Erin Ambrose avait enfin retiré le singe de sur son épaule lors du dernier match. Le but, qui aurait été son premier avec la Victoire en près de 600 jours, lui a finalement été retiré. « Le singe est de retour et on l’enlèvera de nouveau bientôt », assure la défenseuse.
Publié le
5 décembre
C’était lors du dernier match de la Victoire, qui était aussi le premier de l’équipe à domicile. La deuxième période venait de commencer quand Ambrose a marqué d’un tir de la pointe en avantage numérique pour donner les devants 1-0 aux Montréalaises. Deux périodes plus tard, l’annonceur maison a fait savoir que la rondelle avait finalement été déviée par Natalie Mlynkova.
« Ce n’est pas vraiment grave », de dire Ambrose dans un sourire, mardi, après l’entraînement à Verdun. « Je suis juste contente que notre avantage numérique ait été capable de créer quelque chose. »
Entendons-nous : Ambrose y pense, à ce but qui ne vient pas. Elle n’a pas honte de le dire. « La saison dernière, passer une année complète sans marquer, c’était frustrant, soutient-elle. Et je le dis franchement, je l’admets sans problème, parce que j’attends de moi-même que je produise, que ce soit avec des buts ou avec des mentions d’aide. En même temps, parfois, les bonds ne vont pas de ton bord. »
De toute évidence, elle était « soulagée et excitée » de trouver le fond du filet dès le deuxième match de la saison, le 25 novembre. Même sa partenaire sur la patinoire, Nicole Gosling, était emballée pour elle : « Enfin, un poids en moins ! », lui a-t-elle dit.
PHOTO PETER MCCABE, ARCHIVES LA PRESSE CANADIENNE
Erin Ambrose (23) devant le but des Sceptres de Toronto, la saison dernière
Le poids est finalement toujours là, mais la défenseuse essaie tout de même de voir cette nouvelle saison comme un nouveau départ.
« La chose la plus importante, c’est : comment est-ce que je peux être meilleure ? Si tu regardes ce match-là, en dehors de la production offensive, j’ai été une bien plus grande menace aux tirs [que l’année dernière]. Je veux continuer à faire ça. »
« Une super mentore »
Qu’elle marque ou pas, Erin Ambrose demeure saison après saison une des joueuses les plus utilisées par Kori Cheverie. Sur la glace comme en dehors de celle-ci, la native de Keswick, en Ontario, fait partie du noyau de leaders de la Victoire.
« Elle est une des joueuses les plus intelligentes que j’aie jamais entraînées », a dit Kori Cheverie quelques jours avant le début de la saison. « N’importe quelle jeune joueuse, et même quelques vétéranes de la ligue, peut recevoir de l’aide de sa part en jouant avec elle. »
Justement, Ambrose a jusqu’à maintenant été jumelée à la jeune recrue Nicole Gosling, premier choix de la Victoire lors du dernier repêchage. Les deux joueuses partagent également la chambre d’hôtel quand l’équipe joue à l’étranger.
PHOTO SARAH MONGEAU-BIRKETT, ARCHIVES LA PRESSE
Erin Ambrose (23) et Nicole Gosling (61) après un but qui a finalement été refusé lors du match contre les Sirens de New York, à la Place Bell.
« Elle est vraiment une super mentore, nous dit Gosling. C’est vraiment enrichissant d’apprendre d’elle, et même si je fais une erreur ou que je prends une mauvaise décision, je sais qu’elle est là pour me soutenir. Elle me dit : “Ne t’inquiète pas, continue.” »
Les Ontariennes partagent aussi un parcours similaire : elles ont toutes deux évolué pour les Golden Knights de l’Université Clarkson à des époques différentes. Et elles étaient toutes deux des défenseuses à caractère offensif.
Ambrose est donc plutôt bien placée pour accompagner Gosling dans les hauts et les bas d’une carrière professionnelle… dont les périodes creuses offensivement. Parce que dans cette ligue professionnelle, les points pleuvent un peu moins que dans les niveaux précédents.
« Le meilleur moyen d’aider une nouvelle recrue, c’est de communiquer avec elle et de la mettre à l’aise », explique Ambrose. « Une fois à l’aise, elle prend confiance en elle. Et lorsqu’elle prend confiance, elle est capable de se révéler. Alors, même si je ne joue pas à mon meilleur niveau, je dois maintenir le dialogue avec Nicole pour la rassurer, lui donner confiance et lui faire savoir que je la soutiendrai, quoi qu’il arrive. »
Ljungblom toujours sur la touche
PHOTO DOMINICK GRAVEL, ARCHIVES LA PRESSE
Lina Ljungblom (à gauche)
L’attaquante Lina Ljungblom, qui se trouve sur la liste des blessées à long terme, n’a participé ni au camp d’entraînement ni aux premiers matchs de la saison en raison d’une « maladie » dont l’équipe n’a pas divulgué la nature. Nous n’avons pas non plus vu la Suédoise lors de nos quelques présences à l’Auditorium de Verdun et à la Place Bell ces dernières semaines. Kori Cheverie a toutefois confirmé mardi que l’attaquante est bel et bien ici, à Montréal. Elle ignore cependant si elle pourra jouer avant 2026. « L’équipe médicale est en contact avec elle et elle se rétablit », a dit l’entraîneuse-chef.




