Le possible déclenchement d’une grève des pilotes d’Air Transat n’a pas empêché, lundi, des voyageurs de s’envoler vers des contrées plus chaudes, quitte à y rester plus longtemps que prévu. Selon le syndicat des pilotes, « des progrès » ont eu lieu à la table de négociation.
Publié à
8 h 04
Mis à jour à
14 h 52
Dimanche, l’Association internationale des pilotes de ligne (ALPA), qui représente 750 pilotes d’Air Transat, a déposé un préavis de grève de 72 heures.
La nouvelle n’a pas empêché Anne-Sophie Côté et Maxime Deblois de quitter Sherbrooke lundi matin pour des vacances d’une semaine en famille à Holguin, à Cuba. À quelques heures de leur départ, ils ne s’inquiétaient pas outre mesure du possible déclenchement d’une grève.
« Au pire, on va rester plus longtemps. On aurait des vacances gratuites plus longues », a déclaré Anne-Sophie Côté. Si leur voyage devait se prolonger, le couple de Sherbrooke, propriétaire d’un restaurant, compterait sur ses employés pour s’occuper de son commerce.
Mon agente de voyage capote. Elle nous demande pourquoi on part et dit qu’elle rembourse tout le monde. Je comprends les gens qui doivent rentrer travailler lundi prochain, mais on a la flexibilité de rester plus longtemps.
Anne-Sophie Côté, voyageuse
Même son de cloche chez une voyageuse qui allait rejoindre des amis pour un mariage à Cuba. « Je suis zen », a déclaré la femme qui n’a pas voulu s’identifier. « Au pire, je resterai là-bas. »
Dans un communiqué émis dimanche, Air Transat a expliqué que l’annulation des vols « débutera progressivement le 8 décembre avant une cessation complète le 9 décembre ». Les perturbations continueront « jusqu’à ce qu’une entente soit conclue ».
Suivez l’état des vols sur le site d’Air Transat
Air Transat n’a pas répondu aux questions de La Presse concernant le nombre de vols qui ont été annulés lundi ou qui pourraient l’être dans les prochains jours.
PHOTO HUGO-SÉBASTIEN AUBERT, ARCHIVES LA PRESSE
Faute d’une entente négociée d’ici là ou de « progrès significatifs » dans les pourparlers, la grève des pilotes d’Air Transat sera déclenchée à 3 heures mercredi.
À l’aéroport Montréal-Trudeau, lundi après-midi, les vols à destination de Punta Cana, en République dominicaine, Samana et Holguin, à Cuba, et Cancún, au Mexique, étaient maintenus.
Sur les réseaux sociaux, toutefois, de nombreux Québécois qui sont à l’étranger témoignent avec grand mécontentement que leur vol de retour au pays a été devancé d’une journée, voire deux.
L’Association internationale des pilotes de ligne (ALPA), qui représente 750 pilotes d’Air Transat, nous a transmis les informations qu’ont reçues ses membres plus tôt lundi.
« Bien que certains progrès aient été réalisés, il reste encore du travail à faire. Nous travaillons sans relâche pour parvenir à un accord qui atteigne les priorités collectives de notre groupe. Nous restons engagés à négocier de bonne foi jusqu’à ce qu’un accord soit conclu pour éviter la grève », lit-on.
Air Transat affirme avoir déposé une offre comprenant « une augmentation salariale de 59 % sur cinq ans » et « des avancées majeures aux conditions de travail de ses pilotes », un chiffre que réfute l’ALPA, qui qualifie l’information d’« inexacte ».
« Si la compagnie proposait un contrat avec une augmentation salariale de 59 %, nous l’examinerions très certainement », a commenté le syndicat sur ses réseaux sociaux.
Les négociations se poursuivaient lundi.
