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Transport collectif à Montréal | Une quatrième grève aux impacts plus limités

Une quatrième grève en moins d’un an touchera le transport en commun à Montréal au cours des prochaines semaines, mais cette fois, l’impact sur les usagers sera plus limité.


Publié à
12 h 55

Mis à jour à
13 h 10

Le Tribunal administratif du travail (TAT) a donné le feu vert mercredi à une nouvelle grève des employés d’entretien de la Société de transport de Montréal (STM), du 11 décembre au 11 janvier. Le syndicat avait déposé début décembre un avis au TAT pour le déclenchement d’une nouvelle grève.

« Malgré les impacts anticipés pour les usagers, […] rien ne permet de conclure à un danger réel. Les éléments soulevés démontrent des inconvénients certains, parfois significatifs, mais qui demeurent inhérents à l’exercice de droit de grève », a écrit la juge du TAT Anick Chainey, dans sa décision rendue publique en début d’après-midi.

Il s’agira essentiellement d’une grève « d’heures supplémentaires ». Autrement dit, le service ne sera jamais réellement à l’arrêt, mais le transporteur appréhende tout de même des impacts, surtout sur le nombre d’autobus disponibles sur les routes.

Le métro, d’abord, ne sera peu ou pas affecté en raison d’une « capacité résiduelle » de trains. Du côté des autobus, toutefois, la STM affirme qu’il pourrait y avoir plusieurs annulations de départs, voire une réduction des heures d’opération.

« Au fur et à mesure que la grève s’échelonnera, il est à prévoir un manque de véhicules disponibles qui n’auront pu être réparés », a réitéré mercredi le transporteur.

Sur ce point, le syndicat et la direction ne s’entendent pas et s’accusent mutuellement de mensonges. « C’est impossible qu’il manque de service durant le congé de Noël. Il n’y a pas d’école et les centres de transport sont déjà à moitié pleins d’autobus. Les chauffeurs sont là, les bus sont disponibles », a affirmé ces derniers jours le président du syndicat, Bruno Jeannotte.

La directrice du transporteur, Marie-Claude Léonard, offre quant à elle une autre version des faits. « Quand le syndicat prétend que sa grève n’affectera pas la clientèle, c’est qu’il l’induit en erreur. L’effet combiné des vacances du temps des Fêtes et du refus du temps supplémentaire aura un effet évident sur le service de bus, particulièrement, qui va engendrer des coupures de voyages plus la grève avancera », a-t-elle soutenu.

M. Jeannotte lui a répondu mercredi que « cette grève aurait pu être évitée comme les précédentes ». « Tout ce que ça prend, c’est que la STM lâche sa posture inflexible. Cette grève couvrant la période des Fêtes vise à toucher l’administration de la STM pour qu’enfin la négociation débloque. Au lieu de négocier, la STM tente de faire peur à la population », a-t-il accusé.

N’empêche, les négociations se poursuivent. Depuis le début du processus en cours, les litiges entre le syndicat et la STM restent les mêmes : la création d’horaires atypiques, le déplacement d’employés entre les installations, les heures supplémentaires non rémunérées et le recours à la sous-traitance.

La STM doit faire le point sur la situation lors d’un point de presse prévu jeudi matin. « Il faut que ça cesse. […] Nous demandons aux deux parties d’aller en arbitrage afin de mettre fin au conflit », a fait valoir le porte-parole du regroupement d’usagers Trajectoire Québec, Philippe Jacques.

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