La RBQ ordonne la fermeture de quatre remontées mécaniques du Mont-Sainte-Anne

La Régie du bâtiment du Québec ordonne la fermeture des remontées mécaniques aériennes de la station de ski Mont-Sainte-Anne en raison du danger pour la sécurité de la clientèle.
Un communiqué a été publié sur le site de la RBQ en début de soirée vendredi. La gravité des manquements crée une situation d’urgence selon la Régie.
« Cette ordonnance, notifiée aujourd’hui à l’exploitant, fait suite aux inspections réalisées le mercredi 10 décembre dernier en lien avec une panne survenue sur le réseau haute tension de 25 000 volts qui alimente notamment les bâtiments, les remontées mécaniques et le système d’enneigement », peut-on lire.
L’arrêt concerne les quatre remontées mécaniques suivantes : L’Express du Nord, L’Express du Sud, L’Étoile filante et La Panorama Express.
Un danger
La RBQ précise que les résultats de l’inspection ont permis de constater que le bris touchant une section souterraine du réseau électrique empêchait le fonctionnement normal et sécuritaire des équipements, ce qui constitue un danger pour la sécurité et l’intégrité physique de la clientèle.
L’historique des dernières années est aussi en cause.
« De plus, la gravité des manquements observés au cours des dernières années crée une situation d’urgence qui oblige la RBQ à intervenir sans délai en vue d’éviter qu’un préjudice irréparable soit causé au public », explique les autorités.
La RBQ ajoute qu’elle a transmis par courriel dès le 5 décembre une interdiction d’utiliser les équipements visés aux représentants de la station. Ce détail important n’a jamais été dévoilé aux abonnés.
« La négligence de Resorts of the Canadian Rockies (RCR) mène de catastrophes en désastres pour le Mont-Sainte-Anne. Le gouvernement de la CAQ va-t-il rester aveugle et à genoux devant cette compagnie étrangère pendant que les utilisateurs de la montagne payent le prix, que leur sécurité est mise à risque et que la réputation et l’économie de la région en souffrent? », a commenté le député Pascal Paradis.
Durée indéterminée
En attendant, pour que la RBQ autorise la réouverture des remontées, l’exploitant RCR devra démontrer qu’il satisfait aux conditions imposées. Aucune durée précise n’est avancée.
« La reprise des activités dépendra du rythme auquel la station Mont-Sainte-Anne se conformera aux exigences prévues à l’ordonnance », a déclaré Stéphane Petit, vice-président à l’inspection de la RBQ.
La RBQ n’accordera aucune entrevue et n’émettra aucun commentaire supplémentaire.
Par souci de transparence, le gestionnaire RCR avait créé une page la semaine dernière pour informer des abonnés après la récente panne électrique majeure, mais aucune mise à jour n’a eu lieu depuis mardi.
Sécurité des usagers
RCR continuait ouvertement de viser le samedi 13 décembre pour son ouverture.
Dans les faits, la RBQ a été saisie de la situation le 4 décembre dernier.
Dès le lendemain, dans un courriel envoyé au Journal, le porte-parole Laurent Bérubé avait indiqué qu’une analyse était en cours. La RBQ voulait d’abord s’assurer que les travaux réalisés dans les circuits électriques ne mettent pas à risque la sécurité du public.
La semaine dernière, le ministre responsable de la Capitale-Nationale Jean-François Simard a dit qu’il avait toujours confiance en l’opérateur de la station, RCR.
Quelques précisions de l’ordonnance du 12 décembre 2025 de la RBQ :
-Les problèmes électriques sont récurrents depuis 10 ans à l’adresse visée en objet.
-Le récent bris rappelle les causes alléguées par le MSA à la source des arrêts brusques survenus à l’hiver 2020.
-La démonstration que le système de communication sans fil de l’Express du Nord est déficiente.




