(Kyiv) La situation est revenue à la normale à l’ancienne centrale nucléaire accidentée de Tchernobyl, en Ukraine, après une coupure d’électricité causée la veille par un bombardement russe à proximité, ont indiqué jeudi à l’AFP les autorités.
Publié à 6 h 56
Une frappe de drones russes mercredi sur une installation électrique avait provoqué, selon Kyiv, une coupure de courant de plus de trois heures qui a notamment affecté la chape métallique étanche isolant le réacteur accidenté qui contient les éléments hautement radioactifs.
L’incident n’a pas provoqué de fuite de radioactivité, selon l’Ukraine.
« Tout fonctionne normalement aujourd’hui », a assuré jeudi à l’AFP le service de presse du ministère de l’Énergie.
« L’alimentation électrique a été rétablie » et le site « fonctionne dans un mode habituel », a confirmé de son côté à l’AFP le service de presse de l’administration de la zone d’exclusion de Tchernobyl qui entoure la centrale dans un rayon de 30 kilomètres.
La coupure a touché le nouveau confinement recouvrant à la fois le réacteur explosé et le premier « sarcophage » de béton construit à la va-vite dans les premiers mois après la catastrophe pour empêcher la fuite de matières radioactives.
En revanche, la vieille chape connectée à une autre ligne électrique et les deux sites de stockage contenant des tonnes du combustible nucléaire usagé n’ont pas été affectés. « Ils n’ont pas été coupés » de l’alimentation électrique, a assuré le service de presse.
La centrale de Tchernobyl est située dans le nord de l’Ukraine, à une centaine de kilomètres de Kyiv. Elle avait été le théâtre du pire accident nucléaire de l’histoire en 1986 et son dernier réacteur avait été fermé en 2000.
L’armée russe avait occupé la centrale au début de son invasion de l’Ukraine en 2022 avant de se retirer de cette zone plusieurs semaines plus tard.
En février, le nouveau confinement de Tchernobyl avait été légèrement touché par un drone de combat russe, selon Kyiv.
Une autre centrale nucléaire ukrainienne, celle de Zaporijjia (Sud), occupée par la Russie, avait été à plusieurs reprises bombardée, sans causer de contamination radioactive.
