News CA

«Sauvons les Kevin»: des élus veulent interdire la discrimination par le prénom en France

Des élus français veulent faire du prénom un critère légal de discrimination, inspirés par le documentaire «Sauvons les Kevin» du réalisateur Kevin Fafournoux.

Invité à l’émission Le Québec Matin, le réalisateur a expliqué que le projet de loi propose d’ajouter explicitement le prénom au Code civil et au Code du travail. «On a décidé de faire ce projet de loi en rajoutant tout simplement la mention et le prénom dans le Code civil et dans le Code du travail pour que finalement, on puisse évoquer un problème de discrimination dès lors qu’il y en a un», a-t-il affirmé en entrevue dimanche.

À travers son documentaire, Kevin Fafournoux dit vouloir «déconstruire les clichés et les stéréotypes» associés au prénom Kevin, tout en élargissant la réflexion à d’autres prénoms. Il souligne qu’en l’état actuel du droit français, seul le nom de famille est reconnu comme motif de discrimination, une lacune qu’il juge problématique.

Le projet de loi soutenu par le réalisateur viserait ainsi à permettre aux personnes concernées de faire valoir légalement une situation de discrimination fondée sur leur prénom.

D’un phénomène de mode à une perception sociale

Le documentaire revient également sur l’histoire du prénom Kevin, qui a connu un fort engouement dans les années 1990, notamment sous l’influence de la culture populaire et du cinéma américain. Selon le réalisateur, cette popularité a progressivement laissé place à des représentations négatives dans l’imaginaire collectif.

Des témoignages recueillis dans le film évoquent des expériences vécues dans différents contextes, notamment lors de démarches professionnelles ou de rencontres personnelles.

Une réflexion qui dépasse un seul prénom

Si le prénom Kevin sert de point d’entrée au documentaire, Kevin Fafournoux insiste sur le fait que la problématique concerne bien plus largement les prénoms. Il parle d’un phénomène qu’il qualifie de «racisme de classe», pour décrire certains jugements sociaux associés aux prénoms.

Quant à l’adoption éventuelle d’une telle loi, il estime que «ça mérite au moins d’exister», afin de «mettre un mot là-dessus».

Voyez l’intégralité de l’entrevue dans la vidéo plus haut.

Related Articles

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *

Back to top button