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« Dix ans ont passé et pourtant cette nuit demeure dans nos mémoires comme si elle n’avait jamais pris fin », déclare, émue, Anne Hidalgo
« Paris blessée, a résisté et, comme toujours, s’est relevée le samedi qui suivait », a poursuivi Anne Hidalgo, vantant des « Parisiennes et Parisiens fidèles à leurs valeurs, à leur histoire, ont envahi les rues, les places, les boulevards, les terrasses ».
« C’était une manière de dire au monde : nous n’avons pas peur, nous continuerons à vivre dans la joie et la liberté. Nous continuerons à boire des verres en terrasse, à écouter de la musique, à danser, à faire la fête, à aimer qui on veut, quand on veut (…). Dix ans ont passé et pourtant cette nuit demeure dans nos mémoires comme si elle n’avait jamais pris fin », a observé l’édile qui ajoute que : « Paris a été frappée, mais elle a tenu. Elle s’est grandie par ses valeurs et la force de ses habitants. Et ces dix années ont aussi été celles du droit et de la mémoire. La justice a été rendue. Le procès s’est tenu avec la dignité que la République devait aux victimes. »
La maire de Paris a rappelé que « rien n’effacera l’horreur de cette nuit-là, ni la douleur de celles et ceux qui ont survécu », saluant l’engagement sans faille et le courage des associations de victimes, « qui nous inspire ».
« Tant d’entre vous, au fil des années, ont dû réapprendre à aimer, à se tenir à nouveau debout, bref à vivre. Et je veux vous saluer et saluer votre force. Paris s’est relevée. La France n’a pas cédé à la haine. Paris n’a pas cédé à la peur. Les terrasses se sont remplies. Les conversations ont repris. Les rires sont revenus. Notre ville s’est aussi transformée. Elle a trouvé dans l’épreuve une force nouvelle. Nous avons continué à accueillir, protéger, bâtir. Nous avons continué à vivre, à aimer, à débattre, à nous disputer et à créer. »
« Paris est restée fidèle à sa devise, Fluctuat nec mergitur. Cette devise, c’est notre boussole, celle du phare pour le marin. Elle résume dix ans de douleur, de résistance et de fidélité. Paris reste cette capitale de la liberté, celle qui parle toutes les langues, qui accueille toutes les croyances. Celle qui, face à la barbarie des terroristes, répond par la justice et la fraternité », a poursuivi Anne Hidalgo, avant de laisser la parole au président de la République.
