Remontées paralysées au Mont-Sainte-Anne: «un coup de 2×4 en pleine face», selon une abonnée à bout de patience

Une détentrice d’un titre de saison du Mont-Sainte-Anne réclame un remboursement, jugeant que le lien de confiance s’est brisé au moment où la Régie du bâtiment du Québec (RBQ) a ordonné la fermeture des remontées mécaniques aériennes jugées dangereuses.
«C’est un coup de 2×4 en pleine face», a lancé France Taschereau, d’entrée de jeu et sans gêne, au lendemain du report de l’ouverture du centre de ski.
«Ce qu’on comprend, c’est qu’on a toujours skié sans être en sécurité. Alors je ne sais pas ce qu’on attend, si on attend qu’il y ait des morts, mais il va définitivement falloir que quelqu’un prenne action», a-t-elle poursuivi en entrevue au TVA Nouvelles.
Capture d’écran/TVA Nouvelles
Celle qui détient un chalet au bas de la montagne était d’ailleurs en colère d’apprendre que depuis le 5 décembre dernier, le propriétaire des lieux, Resorts of the Canadian Rockies (RCR), avait été avisé par la RBQ que la saison n’allait pas pouvoir commencer ce samedi, comme prévu.
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«Nous n’avons pas été avisés de cette décision, [RCR] a toujours continué à nous garder dans l’espoir que le 13 décembre on serait en mesure de faire du ski. Alors, on nous a menti définitivement.»
Capture d’écran/TVA Nouvelles
Assez attendu
Comme plusieurs internautes qui ont laissé connaître leur mécontentement et leur déception, Mme Taschereau estime qu’il est grand temps pour le gouvernement de se pencher sur le dossier.
«Ça fait des années qu’on est patient. On attend désespérément qu’il y ait un plan d’action concret. Il faudrait que quelque chose se passe. On n’est plus à l’étape d’en parler, on est à l’étape de prendre action. […] C’est la sécurité des membres qui est compromise.»
Capture d’écran/TVA Nouvelles
Dans son communiqué publié en début de soirée vendredi, la RBQ précise que les résultats de l’inspection ont permis de constater que le bris touchant une section souterraine du réseau électrique empêchait le fonctionnement normal et sécuritaire des équipements.
Il s’agirait d’un danger pour la sécurité et l’intégrité physique de la clientèle. La gravité des manquements provoque une situation d’urgence, selon la Régie qui remet d’ailleurs en cause l’historique des dernières années.
Rien pour le moment
Résignée, France Taschereau aimerait maintenant être remboursée afin de pouvoir aller skier du côté du Massif cet hiver. Il semble toutefois qu’il ne s’agit pas de quelque chose de possible pour le moment, à son grand désarroi.
«Dans les politiques de remboursement, c’est clairement écrit que ça prend un billet du médecin ou encore un déménagement à 150 km du centre. […] On s’est informé à la billetterie et il semblerait que RCR n’a pris aucune décision.»
«Mais même si ça réouvrait demain ou le mois prochain, je n’ai pas le goût de venir skier ici et je ne suis sûrement pas la seule», a-t-elle conclu.
Pour le moment, aucune date de reprise n’a été annoncée puisque la RBQ doit d’abord autoriser la réouverture des remontées. L’exploitant, RCR, devra alors démontrer qu’il satisfait aux conditions imposées.
D’ici là, les abonnés devront vraisemblablement prendre leur mal en patience.



