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«Je suis partie dans les airs et j’ai descendu les marches couchée sur le dos»: la matinée d’une Sherbrookoise ruinée par le verglas

Une navette annulée, une cheville bien enflée et des cliniques bondées: la matinée d’une Sherbrookoise a rapidement tourné au vinaigre en raison du verglas.

Chantal Bérubé a l’habitude de prendre l’autobus pour se rendre au Centre hospitalier universitaire de Sherbrooke (CHUS), où elle travaille comme agente administrative, mais les rues glacées de la métropole de l’Estrie ont contraint la Société des transports de Sherbrooke à interrompre ses services.


Chantal Bérubé, Sherbrookoise de 51 ans, s’est blessée à la cheville en glissant dans les marches en sortant de chez elle.
Crédit: Photo fournie par Chantal Bérubé


Photo fournie par Chantal Bérubé

Sa collègue, qui demeure à quelques portes de chez elle, lui a donc offert d’embarquer dans son véhicule jusqu’à leur lieu de travail. Incapable de dégivrer les fenêtres de sa voiture, elle a lancé un appel à Mme Bérubé… qui venait de chuter lourdement dans les marches givrées devant sa maison.

«J’ai abandonné»


Chantal Bérubé, Sherbrookoise de 51 ans, s’est blessée à la cheville en glissant dans les marches en sortant de chez elle.
Crédit: Photo fournie par Chantal Bérubé


Photo fournie par Chantal Bérubé

La femme de 51 ans s’en voulait lorsqu’elle a raconté sa mésaventure au Journal, puisqu’elle avait omis d’acheter du sel de déglaçage pour dégivrer ses marches avant de s’aventurer hors de son domicile.

«Dès que j’ai appuyé mon pied sur la première marche, même si je tenais la rambarde, je suis partie dans les airs et j’ai descendu les marches couchée sur le dos, raconte-t-elle. À la fin des escaliers, ma cheville s’est tournée vers l’intérieur. C’était comme un élastique trop étiré.»

Mal en point, mais capable de marcher, elle a tenté de rejoindre la voiture de sa collègue. La patinoire qui la séparait du véhicule l’a toutefois contrainte à retourner chez elle, où elle a constaté la gravité de sa blessure.

«Il aurait fallu que je traverse la rue sur les fesses pour ne pas glisser, alors j’ai abandonné, ajoute-t-elle. Rendue chez moi, j’ai vu que ma cheville était vraiment enflée.»

Elle a ensuite demandé à ses enfants de recouvrir l’escalier de litière agglomérante pour éviter d’autres accidents. «Ce n’est pas idéal, mais c’est ce que j’avais sous la main», lance-t-elle en ricanant.

La chasse aux rendez-vous

Voulant obtenir un diagnostic et confirmer qu’elle n’a pas subi de fracture, elle a contacté toutes les cliniques sans rendez-vous du secteur à 8h30, mais il ne restait aucune disponibilité pour la journée.

Elle devra donc prendre son mal en patience pour recevoir un billet du médecin qui justifiera son absence des prochains jours au CHUS, où elle est particulièrement bien placée pour témoigner de l’achalandage du système de santé par les temps qui courent.

«À Sherbrooke, les urgences sont [remplies] soit par les gens qui ont l’influenza… soit par les gens qui ont des fractures de tous genres.»

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