Température record | Coups de chaleur pour les coureurs

La fin de semaine aux allures estivales a permis aux Québécois, pendant un instant, d’échapper au mois d’octobre… Des records de température ont été battus dans plusieurs régions. Mais pour les coureurs de marathon, dimanche, les conditions se sont révélées particulièrement éprouvantes. Nausées, coups de chaleur : un nombre d’interventions médicales anormalement élevé a même forcé l’arrêt d’une course organisée dans les Laurentides.
Publié le 5 octobre
À Montréal, le mercure a atteint 29,6 degrés, selon Environnement Canada. Un sommet historique pour le mois d’octobre.
« On est épuisés », a réagi d’emblée Jean-François Millette, responsable de l’entreprise Équipe médicale, qui assurait des services médicaux dans des courses à Granby, à Lachine et à Saint-Jérôme. « Je ne vous apprends rien en vous disant qu’une température comme celle de dimanche est anormale pour un début d’octobre », remarque-t-il lorsque joint par La Presse.
Le nombre d’interventions a largement surpassé la normale, précise-t-il.
La chaleur aura eu raison du dénouement du marathon le P’tit Train du Nord, à Saint-Jérôme.
Là-bas, à midi, la température a presque atteint 35 degrés, avec l’indice humidex et le soleil se reflétant sur l’asphalte, remarque le responsable.
Entre 12 h et 12 h 30, un volume trop important d’interventions, presque toutes liées à la chaleur, a forcé l’interruption de l’évènement pour éviter que les équipes médicales perdent le contrôle. « Ça n’avait aucun sens », a dit M. Millette.
La course ayant débuté tôt en matinée, plusieurs en étaient à leurs derniers kilomètres.
À Lachine, pendant le demi-marathon, un coureur a été victime d’un arrêt cardiaque, mais a été réanimé sur place avant d’être transporté à l’hôpital, assure Jean-François Millette. Au total, 14 interventions potentiellement liées à la chaleur ont eu lieu durant l’évènement – ce qui est supérieur à la normale – et 9 personnes ont dû être transportées en ambulance, indique Urgences-Santé.
Le bilan des interventions augmente à 25 au marathon de Granby, avec 5 transports en ambulance. Heureusement, 50 % du parcours se déroule en sous-bois, donc majoritairement à l’ombre, a expliqué l’organisation. « On a été vraiment chanceux, parce qu’effectivement, on a eu peur », a dit Émilie Fournier, membre de l’organisation de l’évènement. Pour la première fois, le temps limite pour terminer la course a été prolongé pour permettre aux participants de courir plus lentement.
Équipe médicale, qui est présente dans au moins une quinzaine de courses organisées annuellement, avait songé à reporter les courses en raison de la température.
Un dimanche d’octobre anormalement chaud
-
PHOTO CHARLES WILLIAM PELLETIER, COLLABORATION SPÉCIALE
À Montréal, beaucoup profitaient des installations à l’ombre pour se reposer.
-
PHOTO CHARLES WILLIAM PELLETIER, COLLABORATION SPÉCIALE
Les cyclistes étaient au rendez-vous dans les rues de Montréal.
-
PHOTO CHARLES WILLIAM PELLETIER, COLLABORATION SPÉCIALE
Devant les crèmeries : de longues files d’attente, même en octobre.
-
PHOTO CHARLES WILLIAM PELLETIER, COLLABORATION SPÉCIALE
Les terrasses de la place Jacques-Cartier étaient remplies, dimanche en fin d’après-midi.
-
PHOTO CHARLES WILLIAM PELLETIER, COLLABORATION SPÉCIALE
La journée du 5 octobre a atteint un nouveau record de chaleur : 29,6 degrés.
-
PHOTO CHARLES WILLIAM PELLETIER, COLLABORATION SPÉCIALE
La Foire de l’automne, présente tout le mois d’octobre dans le Vieux-Port de Montréal, était remplie de jeunes familles pour son premier week-end.
-
PHOTO CHARLES WILLIAM PELLETIER, COLLABORATION SPÉCIALE
Certains en ont profité pour larguer une pièce de vêtement, ou porter des shorts.
1/7
Selon les normes d’organisation des courses sur route, établies par la Fédération québécoise d’athlétisme, on doit éviter de tenir une course si la température va au-delà de 27 degrés. Mais la météo indiquait que cette température ne serait atteinte qu’en après-midi.
« Nous avions donc préparé beaucoup plus d’effectifs, parce qu’on savait qu’il ferait chaud », a indiqué M. Millette. D’ailleurs, le nombre d’abandons pendant la course a été beaucoup plus élevé qu’à la normale, ce qui a mobilisé d’autres équipes pour le service de raccompagnement jusqu’à la ligne d’arrivée.




