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«Je suis crinqué raide»: Antoine Roussel embrasse sa carrière médiatique au Québec

Il y a 21 ans, Antoine Roussel habitait dans le nord de la France. Aujourd’hui, il gère une cabane à sucre, il analyse le jeu de l’une des plus grandes équipes de hockey au monde et il emploie le même jargon québécois que tous ceux qui ont grandi ici, avec son petit fond français plus poli.

C’est plutôt phénoménal comme transformation.

Il ne trouve pas ça «ouf» ou «dingue», sa carrière dans les médias. Il dit plutôt qu’il est «crinqué raide», comme mes chums et moi répondrions. Vous le constaterez, c’est fou à quel point ce gars-là est tombé amoureux du Québec. On dirait que Tourisme Québec l’a inventé.

Pour le début de la saison du Canadien, j’ai décidé de faire des entrevues avec quelques têtes d’affiche de TVA Sports. J’ai commencé par Michel Bergeron. Je suivrai avec Patrick Lalime. Mais là, j’y vais avec Antoine Roussel, qui, par ailleurs, se joint au Journal à titre de chroniqueur à compter de mercredi.

Papa coach de soccer

Depuis sa retraite en 2022, il s’est fait une place importante dans le paysage médiatique sportif québécois. Disons qu’ils sont plusieurs médias à lui courir après.


Photo AFP

Pour lui, c’est le métier parfait après sa carrière de joueur.

«C’est encore relié au hockey et c’est ma passion. Et je peux le faire tout en étant présent pour ma famille. C’était vraiment important pour moi», explique-t-il.

«Il y a plein de jobs que tu peux avoir dans le hockey, mais ça ne le permet pas toujours. Moi, je veux être là pour ma gang», poursuit celui qui a trois enfants et qui a passé une partie de l’été à en coacher un au soccer.

Et il s’amuse, au demeurant. Il éprouve beaucoup de plaisir à travailler dans les médias. Ça prenait ça, aussi. «Tu sais, je n’opère personne à cœur ouvert!» reconnaît-il.

Je lui ai demandé d’être un peu vaniteux et d’oser me dire s’il savait pourquoi il était recherché dans les médias ou ce qu’il apportait de plus que d’autres.

Poli et authentique

Après avoir dit quatre fois qu’il ne voulait pas répondre, qu’il n’était pas la bonne personne pour fournir cette réponse et que ça le gênait, il a finalement craché le morceau.

«Disons que je ne passe pas par quatre chemins, tout en étant poli.»

Quoiqu’il soit analyste, est-il un partisan du CH?


Photo courtoisie

«Je l’ai toujours été et de plus en plus. Tu sais, en séries, je voulais vraiment qu’ils gagnent. Je sais qu’il y a des gens qui vont dire que je devrais être impartial. Je ne pense pas. Je suis capable d’analyser et je suis quand même capable de les critiquer.»

Avec des gains d’environ 20M$ en carrière, ça ne lui tenterait pas simplement de relaxer un peu plus?

«Bien, j’aime vraiment ça les médias, répond-il. J’ai eu une belle carrière lucrative qui me permet d’avoir une flexibilité. Mais tu peux bien avoir accumulé plein d’argent, tu ne seras pas heureux en restant chez vous en regardant le plafond. Moi ça prend des plans, sinon je vais capoter.»

Privilégié

Chose certaine, il a rappelé à plusieurs reprises à quel point il se sentait privilégié de pouvoir analyser les matchs du Canadien.

«Tu sais Antoine, tu es quand même chanceux, lui ai-je souligné. Je n’aurais pas pensé qu’un Français puisse venir nous expliquer le hockey pendant les matchs du Canadien.»

Il part à rire. «Ma blonde m’a dit exactement ça!»

L’ancien dur à cuire des Stars, des Canucks, des Coyotes et des Saguenéens devrait analyser une vingtaine de matchs du Canadien cette année, en plus de plusieurs autres rencontres diffusées à TVA Sports.

Celui qui réside au Saguenay devrait se taper encore une quarantaine d’allers-retours entre Montréal et là-bas pendant la saison de hockey, lui qui continue de gérer l’Érablière Sucre d’or avec sa belle-famille, à Laterrière.

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