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EN DIRECT – Gouvernement : Macron estime qu’il y a «un chemin possible» pour «tisser des compromis et éviter la dissolution»

21:13

Gabriel Attal : «Tout pour faire avancer le pays»

Lors de la réunion de groupe des députés du parti présidentiel, Gabriel Attal a été interrogé vendredi soir sur la position qu’il tiendrait en cas de renomination de Sébastien Lecornu à Matignon. «Tu as plaidé depuis plusieurs mois pour que le président de la République lâche prise et que tout ne soit plus décidé à l’Élysée, avec un premier ministre indépendant de l’Elysée», a rappelé le député Charles Rodwell. «Si pour autant le président renomme Sébastien Lecornu, qu’est-ce que tu diras publiquement en notre nom ?», a demandé cet élu de l’aile droite du parti. Le secrétaire général de Renaissance a répondu «qu’évidemment (il) dira que nous ferons tout pour faire avancer le pays».

Alors que le choix d’Emmanuel Macron se fait attendre, certains pointent pourtant du doigt l’opposition de Gabriel Attal et Edouard Philippe à la reconduction de Sébastien Lecornu. «Il n’y aucun front anti Lecornu de Gabriel Attal. Même s’il a toujours dit qu’il fallait un négociateur neutre à Matignon, il sera constructif quoi qu’il arrive», certifie l’entourage de l’ancien premier ministre.

Tristan Quinault-Maupoil

20:28

INFO LE FIGARO – Nouveau gouvernement : le parti d’Édouard Philippe menace de quitter le gouvernement, même dirigé par un macroniste

De retour de la réunion à l’Élysée avec Emmanuel Macron et les chefs de parti, Édouard Philippe a rassemblé vendredi soir le bureau politique de sa formation, Horizons. L’ancien premier ministre n’a pas apprécié la proposition du chef de l’État de retarder l’application de la mesure d’âge de la réforme des retraites, un geste en faveur de la gauche. «Le compromis, ce n’est pas la dérobade. La stabilité, ce n’est pas sortir du réel la France et ses 3.400 milliards d’euros de dette», a indiqué le candidat à la présidentielle devant les responsables d’Horizons, selon des propos rapportés.

Résultat, son parti n’exclut pas de quitter le futur gouvernement, même si celui-ci est de nouveau dirigé par Sébastien Lecornu ou une autre personnalité du camp Macron. Une potentielle rupture pour le parti philippiste, membre de la coalition présidentielle depuis sa création en 2021. «La question se regarde, on verra. Ça dépend des discussions que le premier ministre engagera», explique l’entourage d’Édouard Philippe au Figaro.

Une orientation que confirme le porte-parole du parti, Arnaud Péricard : en fonction des concessions qui seront faites à la gauche, «nous ne sommes pas sûrs de participer au gouvernement. Il y a un large consensus au bureau politique autour d’un soutien sans participation. Nous attendons de voir qui sera premier ministre». Au titre des «conditions» d’Horizons pour un «soutien», ce porte-parole évoque la lutte contre la «pression fiscale» et «aucune abrogation de la réforme des retraites», même si «on peut faire des compromis sur la pénibilité, la meilleure prise en compte des carrières longues ou hachées».

Dans le gouvernement démissionnaire, Horizons dispose d’une ministre, Naïma Moutchou, chargée de la Transformation et de la Fonction publiques. Hostile à une nouvelle dissolution de l’Assemblée nationale, Édouard Philippe a provoqué une déflagration, mardi, en suggérant à Emmanuel Macron de planifier sa démission. «Il faut sortir de cette crise, devenue une crise de l’autorité et de la continuité de l’État, a-t-il déclaré dans Le FigaroC’est l’intérêt de la France.»

Loris Boichot

19:46

Toujours convaincus d’un risque de dissolution, les partis ont lancé la course aux investitures

Dans chaque camp, on se prépare plus que jamais à de nouvelles élections législatives. Cette perspective crée des tensions sur le choix des candidats dans de très nombreuses circonscriptions.

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19:21

Macron estime qu’il y a «un chemin possible» pour «tisser des compromis et éviter la dissolution»

Emmanuel Macron estime que la réunion de vendredi avec les partis politiques à l’Élysée «confirme qu’il y a un chemin possible pour tisser des compromis et éviter la dissolution», a rapporté son entourage à des journalistes.

«C’est sur cette base que désormais il prendra ses responsabilités en nommant un premier ministre», a ajouté un membre de son entourage sans plus de précisions sur les délais de cette nomination ni sur le profil du futur chef de gouvernement.

Sur les retraites, il a repris «une proposition de la CFDT» visant à «décaler le report de l’âge légal du 1er janvier 2027 au 1er janvier 2028», qu’il n’a «pas endossée» mais citée «à titre d’exemple dans le débat», a-t-on ajouté.

18:20

Budget : un premier ministre peut-il présenter seul un projet de loi de finances s’il n’a pas de gouvernement ?

Alors que sa nomination est attendue ce vendredi soir, le nouveau locataire de Matignon devra présenter une copie budgétaire en conseil des ministres et à l’Assemblée lundi au plus tard. Possiblement sans ministres de plein exercice autour de lui.

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17:41

Le PS censurera «immédiatement» sans suspension de la réforme des retraites

«Nous n’avons eu aucune réponse sur aucun sujet, pas même sur la réforme des retraites. C’est le flou le plus complet», s’est agacé Boris Vallaud au sortir de la réunion avec le président de la République, à l’Élysée.

« Nous avons plaidé, après un premier ministre de droite, centriste, puis de Renaissance, que la gauche puisse assumer cette responsabilité. Que fera Emmanuel Macron ? Je n’en sais strictement rien. Il fera bien comme il veut», a poursuivi Boris Vallaud, aux côtés du premier secrétaire du Parti socialiste Olivier Faure. Ce dernier l’a garanti : «Il n’y a aucune garantie de non-censure de notre part».

17:36

«Si Emmanuel Macron décide d’une dissolution, il me consultera, obligatoirement. J’espère qu’il prendra plus de temps que la fois dernière», déclare Gérard Larcher

«Si Emmanuel Macron décide d’une dissolution, il me consultera, obligatoirement» a déclaré le président du Sénat Gérard Larcher dans une séquence relayée sur LCI. «C’est l’article 12. J’espère qu’il prendra plus de temps que la fois dernière, je pense que oui. La dernière fois, c’était 1min30.»

17:32

«Il va travailler à la nomination d’un premier ministre plutôt qu’à une dissolution», confirme Fabien Roussel

Le patron du parti communiste s’est exprimé à son tour en sortant de l’Élysée. «Il faut un changement de politique. Ça passe par un changement de premier ministre», a commencé Fabien Roussel. «Nous n’avons pas vu d’éclaircies. Il a réaffirmé que l’Assemblée était majoritairement composée d’un socle commun de 210 députés et que tous ceux-là étaient prêts à gouverner ensemble.»

«Il va travailler à la nomination d’un premier ministre plutôt qu’à une dissolution», a-t-il poursuivi. «Il décidera dans les prochaines heures. Nous attendons un vrai changement et si tel n’était pas le cas, (…) nous ne l’accepterons pas.»

17:14

«Le prochain premier ministre ne sera pas dans notre camp politique», affirme Marine Tondelier

Marine Tondelier est ressortie remontée de la réunion à l’Élysée. «Nous sortons de cette réunion sidérée», a-t-elle commencé. «Nous ressortons avec aucune réponse sur rien si ce n’est que le prochain premier ministre qui sera nommé par Emmanuel Macron ne sera pas dans notre camp politique.»

Le sujet de la réforme des retraites a été abordé, mais ce qui se profile ne convient pas à la secrétaire nationale d’EELV. La question a été abordée «pour nous dire que peut-être on pourrait décaler dans le temps, étaler davantage dans le temps, seulement la mesure sur l’âge et non pas celle sur le nombre de trimestres», a-t-elle expliqué. «Tout ça va très mal se terminer.»

«Il n’a pas évoqué le nom, c’est le même socle», a ajouté Cyrielle Chatelain, la patronne du groupe écologiste à l’Assemblée. «S’il renomme quelqu’un de sa majorité, ça se terminera comme les fois précédentes», a repris Marine Tondelier. «Il continue à nous faire perdre du temps. C’est une stratégie d’obstruction de Gaulois réfractaire.»

17:03

Macron annoncera le nom du premier ministre «dans les prochaines heures», selon le chef du groupe (Liot)

Le président Emmanuel Macron annoncera le nom du prochain premier ministre «dans les prochaines heures», a rapporté le chef du petit groupe de députés indépendants Liot, Laurent Panifous, à l’issue d’une réunion de crise jeudi à l’Élysée, qui a duré près de 2h30.

Le chef de l’État «a très bien compris que la réforme des retraites était le marqueur de l’équilibre», a ajouté le député, après ce rendez-vous des chefs de partis et de groupes politiques autour du président de la République.

16:44

«Nous on veut faire partir Macron» : Mathilde Panot répond à l’entourage du président

Le RN et LFI ont «indiqué rechercher la dissolution», a souligné dans l’après-midi l’entourage d’Emmanuel Macron pour justifier leur mise à l’écart des deux partis. «C’est faux», a répondu Mathilde Panot sur X. «Nous on veut faire partir Macron. Pas le sauver comme le RN qui a refusé deux fois de voter pour la motion de destitution du Président.»

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Jean-Luc Mélenchon: «Le responsable du chaos n’est pas à l’Assemblée» mais à l’Élysée

16:24

Aurélien Pradié lance son mouvement politique

En pleine crise politique, le député non-inscrit du Lot Aurélien Pradié a publié une courte vidéo sur ses réseaux sociaux dans laquelle il appelle à rejoindre son mouvement qu’il a nommé «Les Bâtisseurs». L’ancien vice-président de LR avait quitté le parti en 2024 avant les élections législatives anticipées.

16:05

Le RN et LFI ont «indiqué rechercher la dissolution», souligne l’entourage d’Emmanuel Macron pour justifier leur mise à l’écart

L’entourage d’Emmanuel Macron a justifié l’exclusion du Rassemblement national et de La France insoumise de la réunion des chefs de parti en cours vendredi à l’Élysée autour du chef de l’État par le fait qu’ils ont «indiqué rechercher la dissolution» de l’Assemblée nationale.

Le premier ministre démissionnaire, Sébastien Lecornu, «ayant indiqué qu’il existait une majorité de formations politiques opposées à la dissolution, qui est un pouvoir constitutionnel présidentiel, le chef de l’État a souhaité les recevoir. Cela excluait de facto le RN et LFI qui ont tout deux indiqué rechercher la dissolution», a dit l’entourage présidentiel. Cette exclusion a été vivement critiquée par la dirigeante du RN, Marine Le Pen.

16:02

Le Rassemblement national met en avant Marine Le Pen «au milieu des Français» contre «ceux qui sont à l’Élysée pour sauver leurs places»

La présidence de la République n’a pas convié LFI ni le RN à la réunion des chefs de partis qui se tient aujourd’hui à l’Élysée. Le parti à la flamme en profite pour tenter d’imposer une séquence médiatique, en appuyant sur le contraste entre Marine Le Pen au milieu de la foule au Mans et les chefs de partis qui discutent à Paris avec Emmanuel Macron.

«Il y a ceux qui sont à l’Élysée, pour sauver leurs places. Et il y a une femme d’État, au milieu des Français.», a publié le Rassemblement national sur X avec un montage vidéo présentant les deux séquences. Un élément de langage repris en chœur par tous les lieutenants de Marine Le Pen sur X.

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Marine Le Pen rappelle qu’elle censurera «chaque gouvernement, jusqu’à dissolution»

15:36

Marine Le Pen dénonce un «spectacle affligeant, désespérant et pathétique» au sujet de la réunion entre le chef de l’État et les chefs de partis

En marge du 131e congrès national des sapeurs-pompiers de France au Mans, Marine Le Pen s’est exprimée sur la réunion en cours entre Emmanuel Macron et les chefs des partis. «Le président de la République est le président de tous les Français», a-t-elle rappelé. Le fait de ne pas inviter le Rassemblement national est donc «en rupture avec la fonction qui est la sienne».

«Rien de bon ne peut sortir de cette réunion de tractations» et de «marchands de tapis», a-t-elle poursuivi. «Pour une raison simple c’est que la seule solution qui soit à sa disposition (…) c’est de prononcer la dissolution de l’AN pour que les Français puissent donner le cap. Je le rappellerai autant qu’il le faudra : le peuple est souverain, c’est lui qui décide.»

La patronne des députés à l’Assemblée nationale a déploré un «spectacle affligeant, désespérant et pathétique de mouvements qui veulent à tout prix échapper à l’élection». Avant de les apostropher : «Que ces gens-là ne viennent pas donner des leçons de démocratie.»

15:10

«Je m’étonne…»: le contenu du SMS de Gérard Larcher envoyé à Emmanuel Macron à 12h50

Furieux de ne pas voir apparaître les noms des présidents du groupe du Sénat sur l’invitation de l’Élysée vendredi, le président de la Chambre haute Gérard Larcher s’en est ému directement auprès du président de la République.

Voici le texte du message envoyé à 12h50 : «Monsieur le Président de La République J’ai été informé de la réunion que vous convoquez à 14h30 à l’Élysée avec les chefs de Partis hors RN et LFI et les Présidents des groupes politiques de l’Assemblée Nationale, je m’étonne que vous n’ayez pas convié les Présidents de groupes du Sénat. L’examen des budgets et des textes législatifs et leur vote se font devant les deux Chambres, les CMP sont paritaires et je vous rappelle le rôle particulier du Sénat dans l’adoption du budget 2025. Je vous demande donc de convier les Présidents de Groupe du Sénat. Je compte sur vous».

14:56

Réunion à l’Élysée : Emmanuel Macron a finalement appelé Gérard Larcher

Juste avant la réunion organisée par le président de la République à l’Élysée, à laquelle les présidents des groupes au Sénat ne sont pas conviés, Gérard Larcher lui avait transmis son étonnement.

Emmanuel Macron lui a finalement passé un coup de téléphone juste avant le rendez-vous. Le président du Sénat lui a fait part de ses regrets face à un problème de méthode. Le chef de l’État a en substance répondu qu’il «s’en occupait».

14:31

La réunion entre le chef de l’État et les responsables des partis est en cours

Tous les partis, sauf le RN et LFI. La réunion des chefs de parti à l’Élysée a commencé ce vendredi à 14h30. Marc Fesneau, chef des députés MoDem, et Hervé Marseille, président de l’Union des démocrates et indépendants (UDI), ont monté les premiers les marches du perron, suivis des responsables de gauche, arrivés ensemble, de Bruno Retailleau, le patron de LR… Ils n’ont fait aucune déclaration.

Bruno Retailleau arrive à l’Elysée ce vendredi vers 14h30.
Stephanie Lecocq / REUTERS

Emmanuel Macron a promis de nommer un nouveau premier ministre dans la journée. Avec quels appuis à l’Assemblée pourrait-il gouverner ? Après des jours de tractations qui n’ont pas permis de déboucher sur un accord, le chef de l’État espère que cette rencontre permettra de débloquer la situation.

13:40

Marine Le Pen est arrivée au Mans pour le congrès des sapeurs-pompiers

Les responsables politiques se succèdent au Mans pour le 131e congrès national des sapeurs-pompiers de France. Après Bruno Retailleau, c’est au tour de Marine Le Pen d’annoncer son arrivée sur place.

Le patron de LR a quitté Le Mans en fin de matinée pour se rendre à l’Élysée avec les autres responsables des partis politiques à l’invitation d’Emmanuel Macron. Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon n’ont pas été conviés.

13:15

INFO LE FIGARO – Réunion à l’Élysée : les sénateurs attendent toujours une réponse de Macron

Gérard Larcher, président du Sénat, s’est ému vendredi matin de l’absence des présidents de groupe de la chambre haute dans la liste des invités à la réunion prévue à l’Élysée, ainsi que l’a révélé Le Figaro. Selon nos informations, aucune réponse de la présidence de la République n’était encore parvenue jusqu’au palais du Luxembourg à 13 heures.

13:06

Budget: le Haut conseil des finances publiques présentera son avis lundi

Le lundi 13 octobre est la date butoir pour la présentation du projet de loi de finances (PLF) et du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) en conseil des ministres et à l’Assemblée nationale. L’Assemblée nationale et le Sénat doivent ensuite disposer des 70 jours prévus par la Constitution pour examiner les textes budgétaires afin de permettre leur adoption et leur promulgation au Journal officiel avant le 31 décembre, après saisie éventuelle du Conseil constitutionnel.

Obligatoirement saisi pour avis avant sa présentation en conseil des ministres, comme le Conseil d’Etat, le HCFP prévoit de détailler la teneur de celui-ci lors d’une conférence de presse lundi. Cette instance rattachée à la Cour des comptes se prononce sur la crédibilité des hypothèses macroéconomiques arrêtées par le gouvernement, par exemple la prévision de croissance ou l’ampleur du déficit public.

Lire le dossier
Rêves d’évasion, astuces et compromis: les Français se confient sur leur budget vacances

12:59

Devant les pompiers, Retailleau laisse entendre qu’il va quitter Beauvau

Le ministre de l’Intérieur démissionnaire, Bruno Retailleau, a indiqué que «ses fonctions» s’achevaient, laissant entendre qu’il allait quitter la place Beauvau vendredi lors du 131e congrès national des pompiers réuni au Mans. «Il y a dans la vie des hasards : j’avais commencé ici le mandat de ministre de l’Intérieur qui m’avait été confié, aux côtés de Michel Barnier. C’était au début du mois d’octobre 2024 au Mans, dans votre congrès. Et je terminerai mes fonctions par cet autre congrès au Mans», a-t-il lancé, en milieu de journée.

Bruno Retailleau sera reçu à 14h30 à la réunion avec les autres chefs de parti à l’Élysée.
Stephanie Lecocq / REUTERS

Après son discours, des pompiers lui ont offert un casque. «J’en aurai bien besoin!», a réagi le ministre démissionnaire, avant de regagner Paris, où il sera reçu à 14h30 avec les autres chefs de parti, sauf RN et LFI, par Emmanuel Macron.

12:44

La réunion avec les chefs de parti «doit être un moment de responsabilité collective», dit l’Élysée

L’Élysée se fend d’un communiqué laconique avant d’accueillir les chefs des principales forces politiques à 14h30, exceptées le RN et LFI. La réunion avec les chefs de parti «doit être un moment de responsabilité collective», souligne la présidence de la République dans un communiqué.

12:36

«Le Rassemblement national s’honore de ne pas être convié» : Jordan Bardella moque l’invitation des partis à l’Élysée

Emmanuel Macron recevra en début d’après-midi les responsables des principales forces politiques, exceptées le RN et LFI. «L’énième “réunion de la dernière chance” d’Emmanuel Macron ne vise pas à défendre l’intérêt du peuple français : elle vise à le protéger de la dissolution», a raillé Jordan Bardella sur X. «Le Rassemblement national s’honore de ne pas y être convié : nous ne sommes pas à vendre aux macronistes.»

12:26

La gauche hors LFI a prévu de se concerter avant de se rendre à l’Élysée

La gauche hors LFI a prévu de se concerter avant de se rendre à l’Élysée. Mais le scénario d’un premier ministre de gauche s’éloigne, malgré l’appel à nouveau, jeudi soir, des chefs de parti socialiste, communiste et écologiste à «entendre le pays».

«La fable d’un premier ministre de gauche n’a aucune réalité aujourd’hui», a moqué vendredi Manuel Bompard (LFI).

12:18

«C’est qui le prochain ? Balladur ?» : Laure Lavalette raille le défilé des «ministres de Chirac et Sarkozy»

12:01

Laure Lavalette est l’invitée du Figaro TV

Suivez en direct l’interview de Laure Lavalette. La députée Rassemblement national est l’invitée de l’émission «Points de vue» sur Le Figaro TV.

LE FIGARO TV EN DIRECT

Invités du 10 octobre 2025.
Capture d’écran Points de vue

11:48

Roland Lescure, ministre démissionnaire, dépêché à Luxembourg pour rassurer les Européens

Les partenaires européens de Paris ne doivent pas avoir peur : il y aura un budget à Noël. C’est le message qu’est venu porter à Luxembourg Roland Lescure, ministre français de l’Économie nommé dimanche et démissionnaire depuis lundi. C’est dans cette position inédite qu’il participait ces jeudi et vendredi aux réunions des ministres de l’Économie et des Finances de l’Union européenne (EcoFin) et de la zone euro (Eurogroupe).

«Nous aurons un premier ministre d’ici demain et les discussions vont se poursuivre pour qu’on ait un budget en 2026», a-t-il dit en arrivant dans la capitale du Grand-Duché, reprenant les propos de Sébastien Lecornu de la veille au soir. Le Français est également venu dire à ses collègues que ce budget sera «bon, à la fois pour les déficits et pour la croissance». Et en «ligne avec les engagements qu’a pris la France devant ses partenaires européens, à la fois sur la trajectoire et sur la cible, avec un déficit public inférieur à 3% d’ici 2029».

LESCURE À LUXEMBOURG POUR RASSURER L’UE

11:34

Guillaume Tabard : «Pourquoi Emmanuel Macron tient à garder Sébastien Lecornu»

En perdant Matignon, Sébastien Lecornu a gagné des galons. Au «20 Heures» de France 2, le premier ministre démissionnaire a frappé les esprits par un alliage de calme, de lucidité et de sens de l’intérêt général contrastant avec l’hystérie et les mesquineries ambiantes. Après cet exercice jugé réussi, plusieurs figures de feu le «socle commun» regrettaient que l’Eurois soit sorti si tardivement de sa discrétion médiatique.

En politique, c’est une fois à terre que l’on devient grand. Malmené par ses vrais-faux alliés, Michel Barnier n’a été chaleureusement applaudi à l’Assemblée que le jour de sa chute. C’est après avoir pris les devants d’une censure annoncée que François Bayrou a été crédité d’avoir alerté sur le danger de la dette. C’est donc après avoir démissionné que Sébastien Lecornu reçoit des éloges.

POURQUOI MACRON VEUT GARDER LECORNU

11:25

Lecornu revalorise la retraite des pompiers

Sébastien Lecornu, premier ministre démissionnaire, a annoncé que «la mesure d’attribution de trimestres supplémentaires pour la retraite des sapeurs-pompiers volontaires entrera en vigueur en 2026», quelques heures avant le début du 131e congrès annuel des pompiers, où se rendra également Marine Le Pen.

«Ceux qui ont servi au moins 15 ans bénéficieront d’un trimestre supplémentaire, puis d’un par tranche de 5 ans, dans la limite de trois», a ajouté Sébastien Lecornu.

11:23

Réunion à l’Elysée : le SMS de Larcher pour demander à Macron d’inviter les sénateurs

Gérard Larcher n’a pas apprécié que le Sénat soit tenu à l’écart de la réunion convoquée à 14h30 par Emmanuel Macron, qui a invité à l’Élysée les chefs de parti et les présidents de groupe de l’Assemblée nationale, en dehors du Rassemblement national et de La France insoumise. Selon les informations du Figaro, le président du Sénat a envoyé ce vendredi matin un SMS à Emmanuel Macron pour lui demander de convier aussi les présidents de groupe de la Chambre haute. Il invoque notamment, dans son message, le rôle des sénateurs dans l’examen du budget, qui doit normalement commencer au plus tard la semaine prochaine si l’on s’en tient aux délais prévus par la Constitution.

Louis Hausalter

11:05

Réforme des retraites : qui seront les grands gagnants d’une éventuelle suspension ?

«Il faut savoir écouter et bouger», déclarait Élisabeth Borne récemment dans Le Parisien à propos de la très décriée reforme des retraites. Une simple phrase aux conséquences considérables pour plusieurs millions de Français. La réforme, passée en force au printemps 2023 via l’article 49.3 de la Constitution, avait fait exploser d’indignation la chambre basse du Parlement et provoqué une mobilisation sociale d’une ampleur inédite.

La controverse réside essentiellement dans le recul progressif de l’âge légal de départ, de 62 à 64 ans. Cette évolution, enclenchée en septembre 2023, doit s’étaler jusqu’en 2030, à raison de trois mois supplémentaires par génération. Ainsi, les personnes nées après le 1er septembre 1961 pouvaient partir à 62 ans et 3 mois, celles nées en 1962 à 62 ans et 6 mois, puis 62 ans et 9 mois pour la génération 1963, jusqu’à atteindre 64 ans pour la génération 1968.

LES GRANDS GAGNANTS D’UNE SUSPENSION

10:48

À Toulouse, Jean-Louis Borloo s’affiche opportunément sur le terrain

Orly Sud, Porte C15, Jean-Louis Borloo embarque ce jeudi sur le vol AF6114 d’Air France à destination de Toulouse. Sébastien Martin, président de l’association Intercommunalités de France, l’attend dans la Ville rose en croisant les doigts. Le nom de son invité est cité dans le Tout-Paris politico-médiatique comme l’un des hypothétiques «premier-ministrables» du moment. L’hôte du jour se demande donc si l’ex-ministre de la Cohésion sociale ne sera pas retenu dans la capitale, tant la rumeur est insistante. La veille, l’un de ses collègues LR, sorti tardivement de la visioconférence organisée par Bruno Retailleau pour accorder les violons des Républicains avant l’annonce d’un nouveau premier ministre, partage une confidence : «Je viens d’apprendre que Borloo est en train de passer des coups de fil ce soir pour contacter d’anciens collaborateurs en vue de Matignon.»

BORLOO S’AFFICHE SUR LE TERRAIN

10:28

Serpent de mer du macronisme, le mythe d’un gouvernement technique composé d’experts ressurgit

Il n’a suffi que d’une phrase de Sébastien Lecornu pour relancer la machine à rumeurs. Après une rentrée politique rocambolesque conclue par sa démission express, le premier ministre démissionnaire s’est invité mercredi soir au «20 Heures» de France 2 pour présenter aux Français les conclusions du cycle de consultations qu’il a mené à la demande d’Emmanuel Macron. Au terme de cette «mission» de la dernière chance, le chef du gouvernement sortant a assuré que le président était selon lui en mesure d’arrêter son choix pour Matignon d’ici ce vendredi soir, à condition de nommer derrière une équipe «complètement déconnectée des ambitions présidentielles pour 2027». À rebours de son éphémère casting, donc, qui de son propre aveu manquait «d’originalité». De quoi relancer les spéculations autour d’un exécutif technique et apolitique, censé échapper aux manœuvres partisanes et aux arrière-pensées électorales.

LE MYTHE DU GOUVERNEMENT TECHNIQUE

09:59

Quelle majorité possible pour un futur gouvernement ?

La France arrivera-t-elle à se doter d’un nouveau gouvernement ? La question reste en suspens alors que le premier ministre démissionnaire Sébastien Lecornu a mené d’ultimes consultations afin «d’identifier une plateforme d’action et de stabilité» ainsi que lui a demandé le président de la République, Emmanuel Macron, juste après sa démission ce lundi. La balle est désormais dans le camp du chef de l’État qui doit nommer un premier ministre d’ici ce vendredi soir, espérant surmonter la crise et éviter une nouvelle dissolution. Un projet de loi de finances pourrait donc être déposé en début de semaine prochaine au Parlement.

QUELLE MAJORITÉ POSSIBLE ?

09:47

«Les cogérants de la faillite macroniste vont se retrouver ensemble», tacle Éric Ciotti

«Cet après-midi, tous les cogérants de la faillite macroniste vont se retrouver ensemble autour de leur patron à l’Élysée pour refuser de donner la parole aux Français et pour se répartir les postes et les places», a réagi Éric Ciotti, président de l’UDR, un parti allié au Rassemblement national, à propos de la réunion des partis politiques dont le RN est exclu.

09:45

Laure Lavalette : «Le président de la République veut faire comme si nous n’existions pas»

«Le président de la République veut faire comme si nous n’existions pas», a réagi Laure Lavalette, députée RN du Var, au micro d’Europe 1. «Nous ne faisons pas partie du parti unique et ne vendons pas notre mère pour un plat de lentilles».

09:45

Pour Jean-Luc Mélenchon, Macron est un «soldat perdu dans ses aberrations»

«Pourquoi sauverions-nous Emmanuel Macron, le soldat perdu dans ses aberrations, et le naufrage de son mandat ?» s’est interrogé le chef de file des Insoumis. Pour ce dernier, l’élection présidentielle anticipée serait un remède contre l’impossibilité d’action contre un «président qui bloque sciemment la démocratie dont il est le garant».

09:40

«Le responsable du chaos n’est pas à l’Assemblée» mais à l’Élysée, fustige Jean-Luc Mélenchon

«Il y aura le défilé à l’Élysée, dont monsieur Macron nous a dispensés», a réagi Jean-Luc Mélenchon, chef de file de La France insoumise après l’invitation envoyée dans la nuit aux chefs de parti à se rendre à l’Élysée à 14h30, à l’exception du RN et de LFI. «Nous savions que c’était une perte de temps», a encore justifié Mélenchon.

L’Insoumis a rejeté la responsabilité du chaos à l’Élysée, et a requis une élection présidentielle anticipée. «Elle permettrait l’adoption d’une loi spéciale pour le budget», a défendu Jean-Luc Mélenchon, pour qui une dissolution ne permettrait pas forcément «de sortir de l’impasse». «Le départ d’Emmanuel Macron est une exigence légitime», selon le chef de file.

09:14

La liste des invités à l’Élysée dévoilée

Emmanuel Macron a convié :

  • Gabriel Attal (Renaissance),
  • Édouard Philippe et Paul Christophe (Horizons),
  • Bruno Retailleau et Laurent Wauquiez (Les Républicains),
  • Olivier Faure et Boris Vallaud (PS),
  • Marine Tondelier et Cyrielle Chatelain (Les Écologistes),
  • Fabien Roussel et Stéphane Peu (PCF),
  • Marc Fesneau (MoDem),
  • Laurent Panifous (Liot),
  • Hervé Marseille (UDI),
  • Guillaume Lacroix (Parti radical de gauche),
  • Nathalie Delattre (Parti radical).

08:42

Agnès Pannier-Runacher «ne comprendrait pas le renomination d’un premier ministre macroniste»

«Je ne comprendrai pas le renomination d’un premier ministre macroniste après sa démission le lundi dans le contexte d’une crise politique. Cela n’enlève rien à Sébastien Lecornu qui a été un bon premier ministre. […] Il faut entendre ce que les Français nous disent. […] Non je ne suis pas candidate au prochain gouvernement», a expliqué Agnès Pannier-Runacher, ministre démissionnaire de la Transition écologique et de la biodiversité, sur Franceinfo.

08:41

«Nous vivons une crise politique et démocratique sans précédent», selon Pierre Moscovici

Pour le premier président de la Cour des comptes, «nous vivons une crise politique et démocratique sans précédent». «On n’a pas connu ça sous la Ve République», a-t-il assuré sur BFMTV/RMC. Et celui dont le nom circule pour succéder à Sébastien Lecornu d’énumérer : «une grande instabilité gouvernementale, des institutions qui sont vraiment attaquées, une éruptivité sociale qui est incontestable, des comptes publics qui sont vraiment en désordre», ainsi que «l’incertitude économique». «Cette crise est assez globale», a-t-il résumé.

08:40

Personne «ne censurerait Bernard Cazeneuve», selon Agnès Pannier-Runacher

«Il faut une rupture en tendant la main à gauche. Les mathématiques sont têtues, pour éviter une censure vous devez tendre la main aux députés du Nouveau Front populaire. Tant qu’ils s’éloignent de La France insoumise, nous pouvons nous entendre car ils sont républicains. […]», estime Agnès Pannier-Runacher, ministre démissionnaire de la Transition écologique et de la biodiversité, sur Franceinfo. «Je pense qu’une figure au-dessus de la mêlée, des noms ont tourné, je pense à Jean-Louis Borloo ou Bernard Cazeneuve. Ni le bloc central, ni les socialistes, ni Les Républicains ne censurerait Bernard Cazeneuve», a-t-elle ajouté.

08:37

Le prochain premier ministre «doit être en rupture avec les gouvernements précédents», selon Pannier-Runacher

«C’est absolument nécessaire. Les Français attendent une rupture, le premier ministre devra être en rupture avec les gouvernements précédents. […] Ça doit être une personnalité qui n’est pas du camp macroniste», selon Agnès Pannier-Runacher, ministre démissionnaire de la Transition écologique et de la biodiversité. «Une personnalité au-dessus de la mêlée et qui est capable de trouver une plateforme de convergence pour voter un budget et donner de la stabilité au pays», a-t-elle ajouté au micro de Franceinfo.

08:19

Gabriel Attal exhorte Emmanuel Macron à «mettre le quoi avant le qui» et à «ne pas donner le sentiment de s’acharner à vouloir garder la main sur tout»

«Je dirai au président ce que je dis depuis plus d’un an. Il faut mettre le quoi avant le qui. À trois reprises depuis un an, un premier ministre a été nommé avant que des partis se mettent d’accord sur le fond, sur un compromis, et que ce premier ministre, à chaque fois, a été renversé ou contraint à démissionner. Il faut d’abord se parler et trouver un compromis entre partis politiques», exhorte le secrétaire général de Renaissance sur France 2, quelques heures avant d’être reçu à l’Élysée par Emmanuel Macron.

«Je dirai aussi qu’il faut partager le pouvoir et ne pas donner le sentiment de s’acharner à vouloir garder la main sur tout», a ajouté le chef de file des députés EPR à l’Assemblée nationale.

08:08

Louis de Bourbon alerte sur «l’effondrement» de la Ve République, «comme ses sœurs avant elle»

La crise politique que traverse l’hexagone ne laisse pas indifférent le prétendant légitimiste au trône de France. «L’état politique, institutionnel et social de notre pays ne cesse d’empirer», considère Louis de Bourbon, duc d’Anjou, dans une tribune publiée mercredi 8 octobre dans Le Journal du dimanche .

Le chef de la Maison de Bourbon, héritier de la Couronne, estime être «dans [son] rôle d’héritier de la dynastie qui a fait la France» en prenant la parole. Il dénonce «une crise politique chaque jour un peu plus insoluble», accusant les partis et les élus de préférer «mener leur propre jeu» plutôt que de servir «l’intérêt supérieur de la France et donc des Français ».

Louis de Bourbon (à droite) et son épouse, Marguerite, aux Invalides.
MARTIN BUREAU / AFP

Selon lui, la République est prisonnière de ses contradictions : «La République, fidèle à son histoire, est soumise aux logiques partisanes. Si la constitution voulue par le général de Gaulle semblait vouloir corriger ce travers, force est de constater que, cinquante ans plus tard, ce fléau […] ressurgit avec force.» Le duc d’Anjou estime que «la Ve République , comme ses sœurs avant elle, semble être au bord de l’effondrement». Il pointe une «absence totale de remise en question» et de «réelle volonté réformatrice», dans un système devenu «un espace d’immobilisme et d’impuissance».

L’ALERTE DE LOUIS DE BOURBON

08:00

«À chacun sa mission pour servir son pays», François Villeroy de Galhau exclut d’être premier ministre

Invité de la matinale de RTL ce vendredi, François Villeroy de Galhau, le gouverneur de la Banque de France a insisté sur le fait qu’il n’entrerait pas au gouvernement. «On m’a posé la question, mais à chacun sa mission pour servir son pays, la mienne est à la Banque de France», a-t-il ainsi fait savoir, affirmant «faire un travail très utile».

Pour autant, l’énarque – à la tête de la Banque de France depuis près de dix ans – a assuré en avoir «vraiment assez de ce gâchis politique», estimant qu’il était grand temps «de faire des compromis» et «de constituer des coalitions». Avant de conclure sur une note positive : «On devrait y arriver».

07:56

Pourquoi la Nouvelle-Calédonie est érigée comme l’autre urgence de Sébastien Lecornu

Avec le budget, c’est l’autre priorité qui s’impose. Le premier ministre démissionnaire Sébastien Lecornu l’a répété à l’envi au cours des 48 heures qui ont suivi sa démission de Matignon. La Nouvelle-Calédonie fait partie, au même titre que le budget, des «urgences importantes qui ne peuvent pas attendre 2027 et l’élection présidentielle», s’est-il alarmé sur le perron de Matignon, puis sur le plateau de France 2.

L’objet de ses craintes : les élections provinciales néo-calédoniennes qui désignent les membres du Congrès, le Parlement local du territoire, et doivent être prévues d’ici au 30 novembre. Or, ce scrutin devait être retardé via une loi organique examinée fin septembre au Sénat, mais la chute du gouvernement Bayrou a entraîné l’ajournement de la procédure. La loi devait remettre les élections à juin 2026, afin d’avoir le temps de mettre en œuvre l’accord de Bougival signé en juillet dernier entre les non-indépendantistes, l’État et les indépendantistes.

LA NOUVELLE-CALÉDONIE, L’AUTRE URGENCE ?

07:49

Démission ou destitution d’Emmanuel Macron : le constitutionnaliste Dominique Chagnollaud décrypte la mécanique

LE FIGARO . – Le concept de «démission forcée» du président de la République existe-t-il sur le plan constitutionnel ?

Dominique CHAGNOLLAUD .- La démission «forcée» est de nature politique. Le droit constitutionnel ne connaît que l’empêchement ou la destitution d’un président, qui demeure largement irresponsable politiquement alors qu’il est le principal responsable politique. La première cause possible est, outre le décès, l’empêchement définitif du chef de l’État prévu à l’article 7 de la Constitution, une situation constatée par le Conseil constitutionnel saisi par le gouvernement et statuant à la majorité absolue de ses membres : la cause n’est pas définie mais on pense à une maladie grave, un enlèvement, une disparition, un cas de démence, un scandale, un comportement indigne… Tout ce qui pourrait le rendre incapable d’exercer ses fonctions. Dès lors le scrutin pour l’élection du nouveau président a lieu, sauf cas de force majeure constaté par le Conseil constitutionnel, vingt jours au moins et trente-cinq jours au plus après l’ouverture de la vacance ou la déclaration du caractère définitif de l’empêchement.

DÉMISSION OU DESTITUTION DE MACRON ?

07:47

Marine Tondelier : «Ces gens doivent rendre le pouvoir à la gauche»

«Ces gens doivent rendre le pouvoir à la gauche», a demandé Marine Tondelier, secrétaire national des Écologistes au micro de TF1. «C’est du déni, de l’obstruction à ce niveau», a-t-elle expliqué. «Un gouvernement tous les jours prend des décisions pour l’emploi, le climat …», a-t-elle ajouté en faisant référence à un éventuel «gouvernement technique».

«Si nous étions nommés LFI voterait beaucoup de choses que nous proposerions, LFI serait en soutien de l’extérieur. Nous pensons qu’il faut tenir les promesses de l’an dernier du Nouveau Front populaire», selon Marine Tondelier.

07:30

Quelles seraient les conséquences pour les Français s’il n’y avait pas de budget à la fin de l’année ?

Il y a un an, cette perspective provoquait une sorte de panique. «Je ne sais pas si chacun réalise ce que ça veut dire de ne pas avoir de budget. En fait, ça ne s’est jamais passé. Vous savez, il y a deux textes : le budget de la Sécurité sociale  et celui de l’État. Si le budget de la Sécu n’est pas adopté, là, il n’y a aucune solution… Votre carte Vitale ne marche plus, il n’y a plus de retraites, il n’y a plus d’allocations chômage… Si le budget n’est pas adopté, les fonctionnaires ne sont pas payés», alertait l’ex-première ministre Élisabeth Borne en novembre dernier. Rien de tout ça ne s’est évidemment passé…

Aujourd’hui, la menace d’une absence de budget adopté au 1er janvier plane de nouveau. C’est la raison pour laquelle le premier ministre démissionnaire Sébastien Lecornu tient à ce que les textes financiers soient déposés dès ce lundi. Tous les représentants politiques «qui sont venus me voir m’ont dit qu’il ne fallait pas prendre le risque de ne pas avoir de budget au 31 décembre, parce que les conséquences pour la France et les Français seraient absolument dramatiques», a-t-il fait valoir, reprenant la grammaire de l’an dernier.

PAS DE BUDGET : QUELLES CONSÉQUENCES ?

07:22

Macron convie les chefs de parti, sauf RN et LFI, à l’Élysée à 14h30

Le président de la République recevra les chefs de parti à l’Élysée à 14h30, sauf les représentants du Rassemblement national et de La France insoumise.

Le président français Emmanuel Macron.
Benoit Tessier / REUTERS

07:00

«La grande tentation, c’est Lecornu 2» : Macron à l’heure de la énième désignation d’un premier ministre

«Le problème de Macron, c’est qu’avec lui, tout va toujours très bien.» Ainsi soupire l’un des interlocuteurs réguliers du président de la République, stupéfait par l’attitude désinvolte de l’intéressé alors que la crise politique prend des proportions dantesques. Un gouvernement a tenu à peine plus d’une nuit, conduisant à la démission de Sébastien Lecornu en début de semaine. Ce dernier a tenté d’ultimes tractations avec les forces politiques, avant d’en livrer le résultat famélique à la télévision mercredi soir. Résultat : ce vendredi, le chef de l’État s’apprête à nommer un premier ministre pour la cinquième fois en à peine plus d’un an et demi. Un chiffre qui résume, à lui tout seul, à quel point son deuxième quinquennat a déraillé.

Dans ce genre de moment encore plus que dans d’autres, Emmanuel Macron a l’habitude de faire comme si de rien n’était. Jeudi soir, il comptait sur la solennité de l’entrée au Panthéon de Robert Badinter pour tenter de se placer au-dessus de la mêlée. Le président a loué «la vie juste» de celui qui a fait voter l’abolition de la peine de mort, et «sa voix qui plaide ses grands combats essentiels et inachevés». Avant la cérémonie, il avait pris la parole lors d’une réunion ministérielle sur le plan de paix que Donald Trump tente de faire appliquer au Proche-Orient.

«LA GRANDE TENTATION, C’EST LECORNU 2»

06:56

Le RN très largement en tête loin devant la gauche, LR fait jeu égal avec le bloc central

Même si Sébastien Lecornu a assuré qu’il existait un chemin pour l’éviter, la dissolution continue de préoccuper la classe politique tant l’issue de la crise semble incertaine. Ce nouveau sondage Ifop-Fiducial pour Le Figaro, LCI et Sud Radio devrait donc être scruté de très près par tous les camps. De nouvelles intentions de vote, sans projection en siège, qui dressent le nouveau rapport de force en cas d’un prochain retour aux urnes.

Comme en juillet 2024, le Rassemblement national et ses alliés sortiraient toujours largement en tête du premier tour. Les troupes nationalistes recueilleraient même cette fois-ci 35% à 36% des voix, améliorant leur score des dernières législatives (33,42%). «C’est la force qui semble tirer profit de la crise politique. Ils sont à un niveau quasiment supérieur, avec 11 à 17 points d’avance sur le deuxième», analyse Frédéric Dabi, directeur général opinion de l’Ifop.

SONDAGE LÉGISLATIVES : LE RN EN TÊTE

06:43

Bardella maintient sa «main tendue» aux LR, mais «ne pourrait pas» faire «alliance» avec Retailleau

Le président du Rassemblement national, Jordan Bardella, a de nouveau «tendu la main» jeudi soir aux «orphelins de la droite» pour «une union la plus large possible», mais sans le patron des Républicains Bruno Retailleau, qui s’est selon lui «fondu dans le macronisme». Persuadé de pouvoir remporter de nouvelles législatives anticipées, Jordan Bardella a estimé sur Cnews que «pour gagner, il faut l’alliance, la coalition, l’union la plus large possible».

Or, «il y a des patriotes à droite avec qui nous avons vocation à travailler», a-t-il affirmé, sur le modèle de l’ex-président de LR, Éric Ciotti, qui «a accepté cette main tendue» l’an dernier après la dissolution. Pour autant, «une telle alliance ne pourrait pas se renouveler» avec son successeur, car «M. Retailleau a fait le choix de se fondre dans le macronisme», a ajouté le jeune chef du RN. Le ministre de l’Intérieur démissionnaire a de toute façon écarté mardi soir tout rapprochement avec le parti à la flamme, qu’il accuse de «l’insulter», mais aussi de défendre des «idées de gauche sur le plan économique».

Toutes choses que conteste Jordan Bardella: «Il a balayé la main tendue que je lui ai formulée. Les masques tombent, M. Retailleau préfère mourir politiquement avec Emmanuel Macron, plutôt que de se battre aux côtés de ceux qui souhaitent redresser notre pays». «Je ne vais pas passer mon temps à courir derrière des gens qui sont plus intéressés par leurs postes que par la survie de la France», a-t-il insisté, préférant se tourner vers les «patriotes sincères» au sein des Républicains, ces «orphelins de la droite qui ne se reconnaissent plus dans ce parti» et qu’il «invite à venir travailler à [ses] côtés».

06:42

Un budget présenté lundi ?

Avant d’achever sa «mission», Sébastien Lecornu a estimé que le projet de budget 2026, détonateur de la crise actuelle avec la censure de François Bayrou le 8 septembre, pourrait être présenté lundi en conseil des ministres, soit la date-butoir pour qu’il soit adopté d’ici la fin de l’année par le Parlement.

Ce qui sous-entend la nomination d’un gouvernement peut-être dès vendredi ou à défaut ce week-end. Reconduction des principaux ministres en place ? Ministres techniques, dont peut-être le premier d’entre eux ? Le premier ministre démissionnaire a formulé une suggestion très remarquée, que la future équipe gouvernementale soit «complètement déconnectée des ambitions présidentielles pour 2027», des ambitions qu’il n’a lui-même jamais manifestées.

Cela exclurait en revanche le ministre de l’Intérieur démissionnaire Bruno Retailleau, qui a précipité dimanche soir la chute du gouvernement Lecornu tout juste nommé.

06:42

Les différents noms qui circulent

À quelques heures d’une nomination, deux scénarios revenaient avec force, la reconduction de Sébastien Lecornu ou la carte Jean-Louis Borloo, éternel «revenant» par temps de crise. Sébastien Lecornu, à ce stade le plus éphémère Premier ministre de la Ve République, assure ne pas «courir après le job» et avoir «terminé» sa «mission».

Une série d’acteurs soutiennent en revanche publiquement ou en coulisse la piste de Jean-Louis Borloo, ministre sous Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy avec qui il avait notamment organisé le Grenelle de l’Environnement. «Il faut un type comme ça, un peu spécial», relève un visiteur du soir du chef de l’État. «Il fait partie de ceux qui peuvent contribuer à apporter des solutions», a renchéri le patron des sénateurs centristes Hervé Marseille sur RTL.

Le fondateur de l’Union des démocrates et indépendants (UDI), 74 ans, qui a longtemps été maire de Valenciennes, a assuré jeudi soir depuis Toulouse ne pas avoir eu de contact avec l’Élysée, souhaitant avant tout que le président «nomme un gouvernement […] pour donner un cap».

Au bal des paris, d’autres noms continuaient aussi à être cités, de l’ex-Premier ministre socialiste Bernard Cazeneuve au Premier président de la Cour des comptes, Pierre Moscovici, lui aussi issu du PS. Avec un double défi pour le chef de l’État : repousser le plus tard possible la menace d’une censure et a fortiori d’une dissolution.

06:41

Macron va mettre fin au suspense pour Matignon

Reconduction de Sébastien Lecornu ou nomination d’un nouveau locataire à Matignon ? Emmanuel Macron doit mettre fin vendredi à cinq jours de suspense et tenter une nouvelle fois de désamorcer une crise politique qui ne cesse de s’aggraver.

Le chef de l’État a promis de nommer un premier ministre d’ici «vendredi soir» après la démission fracassante lundi de Sébastien Lecornu, ponctuée par deux jours de négociations supplémentaires pour tenter d’arracher, en l’absence de toute majorité, un accord de non-censure du futur gouvernement.

Le président français Emmanuel Macron.
Thomas Samson / REUTERS

Rien n’a filtré sur l’heure et les modalités d’une annonce. L’Élysée n’a pas non plus donné d’indications sur une éventuelle prise de parole du président, qui ne s’est pas exprimé sur la situation intérieure depuis cette nouvelle déflagration politique.

06:40

Bienvenue dans ce direct

Bonjour et bienvenue dans ce direct consacré à la situation politique française.

Les publications apparaîtront ici

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