Rocket de Laval | Une mentalité de séries dès le premier jour du camp

(Laval) Certaines équipes veulent parfois rester prudentes concernant leurs objectifs de saison. Le Rocket de Laval n’a quant à lui pas hésité à établir le sien dès le camp d’entraînement.
Publié hier à 10 h 12
Les membres de la formation lavalloise ont encore en bouche le goût amer du balayage qu’ils ont subi aux mains des Checkers de Charlotte lors de la série finale de l’Association Est, il y a quatre mois.
Cette expérience difficile a motivé leurs efforts pendant la saison morte et le calendrier préparatoire. C’est aussi ce qui a incité le club-école du Canadien de Montréal à parler plus rapidement de son objectif ultime : la Coupe Calder.
Parce que terminer au sommet du classement général de la Ligue américaine de hockey, c’est bien, mais c’est insuffisant si ce n’est pas accompagné du précieux trophée.
Évidemment, l’entraîneur-chef du Rocket, Pascal Vincent, sait que beaucoup d’eau doit couler sous les ponts avant de pouvoir parler de championnat, mais il estime que la mentalité de séries doit être mise en place le plus tôt possible pour engendrer des succès.
« Je pense que je parle de la Coupe Calder chaque jour. J’ai dit aux gars que je suis programmé comme ça, a-t-il exprimé. Il y a l’objectif de participer aux séries, mais aussi de gagner en séries. C’est d’établir une éthique de travail, des habitudes et des façons de jouer qui vont faire en sorte que ça va fonctionner en séries. Rendu à ce moment-là, c’est d’avoir la confiance d’exécuter un style qui est efficace pour gagner. D’avoir cette mentalité là, ça met les joueurs dans une position d’urgence à tout moment. »
N’y a-t-il pas un risque d’essoufflement pour les joueurs s’ils doivent maintenir ce haut niveau de compétition pendant un minimum de six mois ? À les entendre parler, c’est plutôt l’inverse.
« Si c’est ce qu’il (Vincent) veut, j’adore ça, a lancé l’attaquant Florian Xhekaj. Nous avons tous le désir de participer aux séries et de nous rendre loin. C’est le style de jeu que je tente de pratiquer chaque soir, alors ça me plaît. »
PHOTO CHRISTOPHER KATSAROV, ARCHIVES LA PRESSE CANADIENNE
Florian Xhekaj
« Il y avait plusieurs inconnus avant le début de la dernière saison et l’équipe comptait beaucoup de recrues et de nouveaux joueurs. Nous ne savions pas si tout le monde allait performer et je pense que nous avons dépassé les attentes. Nous avons plus d’expérience cette saison. Nous connaissons notre identité d’équipe et nous devons simplement la montrer », a ajouté l’attaquant Owen Beck.
La première occasion de la montrer aura lieu à Winnipeg, ce week-end. Le Rocket lancera sa saison 2025-26 en rendant visite au Moose du Manitoba, vendredi soir, avant que les deux adversaires croisent de nouveau le fer, dimanche après-midi.
Les statistiques ne veulent pas tout dire, mais la capitale manitobaine a été très accueillante pour les Lavallois depuis quelques années. Ils montrent un dossier de 10-0-2 à leurs 12 dernières visites, soit depuis le 19 janvier 2020, et ils ont gagné les deux affrontements au Centre Canada Life, lors de la dernière saison.
De plus, les hommes de Vincent reviennent de deux victoires consécutives lors de leurs deux seuls matchs préparatoires, le week-end dernier, à Belleville. Ils en ont profité pour appliquer les concepts présentés par le personnel d’entraîneurs.
« J’ai aimé la combativité. Nous avions parlé de quelques aspects de notre système, que ce soit défensivement ou entre les deux lignes bleues, et j’ai vu que ç’avait été exécuté. Les intentions et l’intensité ont été bonnes. J’ai aimé beaucoup de choses de ces deux matchs », a expliqué Vincent.
Il y a bon nombre de destinations plus exotiques que le Manitoba pour partir entre coéquipiers, mais ce genre de voyage peut aider à tisser des liens à l’extérieur de la patinoire. Et sur la glace, les joueurs du Rocket se sentiront comme à la maison, car leurs entraîneurs n’ont pas l’intention de modifier leur style de jeu, même si les rencontres se dérouleront à l’étranger.
« Il va y avoir des ajustements dans ma gestion du banc, mais notre façon de jouer reste relativement la même sur la route. Personnellement, je n’ai pas vraiment de préférence entre commencer à domicile ou à l’étranger, a affirmé Vincent. Mais un long voyage de la sorte, ça nous donne l’occasion de nous souder. »
Après ses deux parties au Manitoba, la troupe lavalloise effectuera sa rentrée à domicile en se mesurant à ceux qui ont eu le privilège de soulever la Coupe Calder en juin, les Canucks d’Abbotsford. Voyons voir si le temps est déjà venu de passer des messages.




