Automobile-L’élection présidentielle de la FIA maintenue, Ben Sulayem seul candidat

Le juge des référés du Tribunal
judiciaire de Paris a ordonné mercredi de ne pas suspendre
l’élection présidentielle de la Fédération internationale de
l’automobile (FIA), contrairement à ce que réclamait la
Suissesse Laura Villars, laissant la voie libre à une réélection
de l’Émirati Mohammed Ben Sulayem.
L’élection à la présidence de l’instance, dont le siège est
basé à Paris, pourra bien avoir lieu comme prévu le 12 décembre
prochain à Tachkent, en Ouzbékistan, avec le président sortant
comme seul candidat.
“Nous, juge des référés, disons n’y avoir lieu à référé sur
la demande de suspension de l’élection à la présidence de la
Fédération internationale de l’automobile”, est-il écrit dans
l’ordonnance de référé consultée par Reuters.
Laura Villars, âgée de 28 ans, a annoncé sa candidature
surprise en septembre, mais elle n’a pas été en mesure de
constituer avant la date limite, fixée au 24 octobre, la liste
requise de vice-présidents potentiels à partir d’une liste de 29
membres.
Chaque candidat doit nommer une personne issue de toutes les
régions de la FIA mais la liste ne comporte qu’une seule
Sud-Américaine, Fabiana Ecclestone, qui fait déjà partie de
l’équipe de Mohammed Ben Sulayem.
Laura Villars et l’Américain Timothy Mayer, ancien
commissaire de la FIA qui avait présenté sa candidature avant de
jeter l’éponge pour les mêmes raisons, sont condamnés à payer
7.000 € à la FIA.
“Le juge des référés a retenu que ce litige relevait du
fond, en raison de sa complexité, et nous poursuivrons donc ce
procès contre la FIA devant les juges du fond. Une première
audience est prévue le 16 février 2026”, a déclaré Robin
Binsard, l’avocat de Laura Villars, à Reuters.
“Le juge n’a validé aucune des positions de la FIA”, a réagi
Laura Villars dans un communiqué. “Il n’a tranché aucune
question de fond et a considéré que les irrégularités soulevées
autour de l’élection présidentielle doivent être examinées par
les juges du fond, seuls compétents pour apprécier la régularité
du processus électoral.”
“L’élection du 12 décembre 2025, organisée avec un seul
candidat, se tiendra comme prévu. Sa validité, compte tenu des
contestations soulevées, pourra être examinée, remise en cause
ou annulée par le tribunal”, a-t-elle ajouté.
(Rédigé par Vincent Daheron avec la contribution d’Alan Baldwin
et Michaela Cabrera, édité par Tangi Salaün)




