“Vos factures n’augmenteront pas” : Le gouvernement promet des factures d’électricité stables

L’annonce du gouvernement est une bonne nouvelle pour une grande partie des Français : les factures d’électricité devraient rester stables au moins jusqu’en 2026 et 2027. Grâce à l’utilisation croissante des énergies décarbonées, notamment le nucléaire et les sources renouvelables, le ministère de l’Économie affirme que les ménages bénéficieront de prix électriques compétitifs. Cette initiative intervient alors que le secteur de l’énergie est en pleine transformation, avec la fin de l’ARENH, prévue le 31 décembre 2025.
Pourquoi l’énergie décarbonée aide à stabiliser les prix
Le gouvernement s’appuie sur la promesse que les « prix bas de l’énergie décarbonée française sur le marché du gros » continueront à profiter aux consommateurs. Des investissements dans le nucléaire, lancés il y a 50 ans par des leaders politiques français, portent aujourd’hui leurs fruits.
Sébastien Lecornu, sur France Inter, a insisté sur cette stratégie : elle a permis de maintenir un prix de l’électricité en France qui est 40 % moins cher que celui observé « de l’autre côté du Rhin, en Allemagne ».
Le ministère de l’Économie, souvent appelé Bercy, a précisé que la transition vers le nouveau mécanisme tarifaire, qui entrera en vigueur dès le 1er janvier 2026, n’aura pas d’effet sur la stabilité des tarifs réglementés de vente de l’électricité. Ces tarifs réglementés concernent quelque 19,75 millions d’abonnés, soit environ 56 % des clients résidentiels en France.
Fin de l’ARENH et arrivée d’un nouveau modèle
Le 31 décembre 2025 marquera la fin de l’ARENH, un dispositif qualifié de « particulièrement avantageux » pour les consommateurs. Il sera remplacé par un nouveau modèle de régulation tarifaire décrit par le ministère comme un « garde-fou » et un « compromis entre protection des consommateurs » et les besoins d’ »investissement dans le système énergétique de l’avenir ».
Ce nouveau mécanisme prévoit aussi une taxation-redistribution via le Versement nucléaire universel (VNU). Les revenus d’EDF issus du nucléaire, dépassant des seuils de 78 €/MWh puis 110 €/MWh, seront taxés puis redistribués à tous les consommateurs, particuliers comme entreprises. Selon les attentes de la Commission de régulation de l’énergie, la probabilité de voir une telle redistribution dès 2026 reste toutefois faible.
Ce que ça change pour les consommateurs
Pour garantir des prix accessibles tout en soutenant l’économie énergétique nationale, le budget 2025 a déjà voté le cadre législatif pour le VNU. Cela permettra une redistribution potentielle des bénéfices si EDF génère des revenus nettement supérieurs aux seuils établis.
Sébastien Lecornu résume la logique du gouvernement : l’alliance entre le nucléaire et les renouvelables est « la seule garantie de prix d’électricité faibles dans les décennies qui viennent ».
Cette stratégie s’inscrit sur le long terme, avec l’ambition de consolider la place de la France comme leader en Europe pour des énergies à faible coût et à faibles émissions de carbone. Le plan d’investissement établi il y a cinq décennies illustre cette approche, offrant aux consommateurs une promesse de stabilité tarifaire dans un monde confronté à des incertitudes énergétiques croissantes.




