France | Le musée du Louvre victime d’un cambriolage

(Paris) Des bijoux « d’une valeur inestimable », dont l’un a été retrouvé, ont été dérobés dimanche matin au Louvre, en plein cœur de Paris, lors d’un cambriolage spectaculaire mené par des malfaiteurs qui ont réussi à prendre la fuite.
Publié à 7 h 33
Mis à jour à 9 h 36
Les faits se sont déroulés entre 9 h 30 et 9 h 40 (3 h 30 et 3 h 40 heure de l’Est). Trois ou quatre cambrioleurs se sont introduits dans la galerie d’Apollon du musée, qui abrite notamment les joyaux de la Couronne de France, brisant les fenêtres de la salle à l’aide d’une disqueuse après s’être hissés depuis l’extérieur sur une nacelle, a-t-on appris de sources concordantes. Les bijoux étaient protégés par des vitrines.
La couronne de l’impératrice Eugénie, qui fait partie des joyaux dérobés dimanche lors du spectaculaire cambriolage, a été retrouvée à proximité du musée parisien, endommagée, a appris l’AFP de source proche du dossier.
La couronne de l’épouse de Napoléon III, typique des représentations de couronnes impériales, est notamment composée de 1354 diamants et 56 émeraudes, selon le descriptif mis en ligne par le Louvre.
PHOTO STEPHANE DE SAKUTIN, ARCHIVES AGENCE FRANCE-PRESSE
La couronne de l’impératrice Eugénie
Les visiteurs du musée, qui avait ouvert ses portes à 9 h, ont été rapidement évacués « sans incident aucun », a indiqué Le Louvre à l’AFP.
Le montant du butin est d’une « valeur inestimable », a déclaré le ministre de l’Intérieur, Laurent Nuñez, qui a expliqué à des médias français que les voleurs avaient opéré en « 7 minutes ».
PHOTO THIBAULT CAMUS, ASSOCIATED PRESS
Des enquêteurs examinent un camion avec nacelle qui aurait été utilisée lors du braquage.
Diamants de la Couronne
Dans la galerie d’Apollon, ils se sont concentrés sur « 2 vitrines », selon M. Nuñez.
Construite à la demande du roi Louis XIV, cette galerie abrite la collection royale de gemmes et les diamants de la Couronne, dont trois pièces historiques, le Régent, le Sancy et l’Hortensia.
M. Nuñez, ancien préfet de police de Paris tout juste nommé à l’Intérieur, a assuré avoir « bon espoir » que les malfaiteurs, qui ont pris la fuite en mobylette, soient interpellés « très rapidement ».
Selon lui, il s’agit de malfaiteurs « chevronnés » qui pourraient être « étrangers ». Une mobylette a été retrouvée après leur fuite.
PHOTO GONZALO FUENTES, REUTERS
Cette fenêtre aurait été utilisée par les voleurs pour accéder au musée.
Sur X, le musée, qui a accueilli près de 9 millions de visiteurs en 2024, dont 80 % d’étrangers, a annoncé sa fermeture dimanche pour « raisons exceptionnelles ». Sa direction a précisé à l’AFP vouloir ainsi « préserver les traces et indices pour l’enquête ».
« Vulnérabilité »
Interrogé sur de possibles failles dans le dispositif de surveillance, le ministre de l’Intérieur n’a pas fait de commentaires, mais a toutefois relevé que la sécurité des musées était fragile.
« On sait très bien qu’il y a une grande vulnérabilité dans les musées français », a déclaré M. Nuñez, rappelant qu’un « plan de sécurité » récemment lancé par le ministère de la Culture « n’épargnait pas » le musée du Louvre.
Des propos qui font écho à plusieurs cambriolages qui ont récemment visé des musées en France.
Mi-septembre, des spécimens d’or natif ont été volés lors d’une effraction au Muséum national d’Histoire naturelle de Paris, qui a déploré une « perte inestimable » pour la recherche et le patrimoine.
Ce vol concerne plusieurs spécimens d’or natif, l’or sous sa forme naturelle, avait expliqué le musée, qui a évalué la valeur du préjudice à environ 600 000 euros (environ 840 000 dollars canadiens).
Durant le même mois de septembre, un musée de Limoges, dans le centre de la France, faisant référence dans le domaine de la porcelaine, a subi un cambriolage dont le préjudice est estimé à 6,5 millions d’euros (environ 9,1 millions de dollars canadiens).




